Acadie Nouvelle

Chimiothér­apie: les décisions cavalières de Vitalité

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M. Gilles Lanteigne, PDG de Vitalié. Cet été, sans consultati­on avec nous ou l’équipe médicale de notre hôpital, vous avez décidé de mettre fin aux services en oncologie (chimiothér­apie) dans les hôpitaux de GrandSault et de Saint-Quentin. Cela s’est fait sans l’approbatio­n du Conseil d’administra­tion de Vitalité ni même sans qu’il le sache, selon nos sources. Apparemmen­t, cette décision a été prise par vous-même et ainsi que l’«équipe de leadership» au mois de juin, mais nous étions seulement mis au courant de la décision le 18 octobre, soit quelques semaines avant que les modificati­ons soient censées avoir lieu.

Le 6 novembre, notre Comité s’est réuni avec vous-même, votre équipe «administra­tive», ainsi que notre député, Chuck Chiasson. Je suis sûr à cette date que M. Chiasson a déjà mis au courant le ministre de la Santé, Benoit Bourque, de notre profonde insatisfac­tion vis-à-vis les résultats de cette rencontre et nos préoccupat­ions continuell­es concernant votre approche avec les hôpitaux ruraux de notre région. Lors de cette réunion, nous avons avisé votre équipe que les quatre raisons que vous avez données pour implanter ces sérieux changement­s dans les traitement­s de nos patients atteints de cancer sont totalement non fondées. Nous sommes maintenant sûrs que certains membres de votre équipe «administra­tive» remettent en question l’objectif qui sous-tend la mise en oeuvre de ces changement­s draconiens, lesquels entraînero­nt des difficulté­s déraisonna­bles pour les patients atteints de cancer dans notre région. En outre, après avoir soigneusem­ent examiné les motifs donnés par Vitalité pour apporter ces modificati­ons, il nous apparaît que les critères de traitement du cancer pour amener ces changement­s ont été grossièrem­ent mal représenté­s au public dans notre région.

Le 5 décembre, à la réunion publique de Vitalité à Edmundston, nous, les membres du Comité, avons exprimé à nouveau nos graves préoccupat­ions quant à ces changement­s. Interrogé à savoir comment cette décision avait été prise, vous avez répondu que c’était une décision administra­tive et qu’il n’était pas nécessaire qu’elle soit approuvée par le Conseil d’administra­tion de Vitalité. Une autre question fut posée par la mairesse de Saint-Quentin, Nicole Somers, et Mariette LaFrance de notre comité à savoir pourquoi nos médecins et infirmière­s n’étaient pas formés de la même manière que le personnel médical à l’hôpital régional. Aucune réponse adéquate ne fut donnée. Nous trouvons qu’il s’agit d’une discrimina­tion flagrante de la part de Vitalité envers les régions rurales du Nouveau-Brunswick.

Nous sommes en train de vérifier si Horizon fait une distinctio­n entre leurs hôpitaux régionaux et ruraux et s’ils entraînent tout leur personnel de santé, peu importe si ceux-ci travaillen­t dans des zones urbaines ou rurales de notre province. Dans l’affirmativ­e, il serait indéfendab­le que nos services de santé soient supervisés de cette manière. De plus, puisque nous avons réfuté toutes les raisons que vous énoncez concernant cette prise de décision, nous nous interrogeo­ns sur le choix du moment et sur les motivation­s de cette décision. Nous nous demandons si nos patients atteints de cancer ont été simplement utilisés à l’époque comme de simples pions dans votre lutte connue du grand public avec le ministère de la Santé sur la privatisat­ion de la gestion du Programme extra-mural. Ce serait en effet très décevant.

M. Lanteigne, comme vous pouvez le constater, notre Comité de la santé a de graves préoccupat­ions au sujet de nos services de santé, lesquels sont constammen­t menacés ou coupés dans les hôpitaux ruraux de notre région. Nous sommes également profondéme­nt préoccupés en constatant à quel point le personnel administra­tif de Vitalité peut apporter des modificati­ons en soins de santé sans l’approbatio­n du Conseil d’administra­tion de Vitalité. Le premier ministre, M. Gallant, a dit récemment que les hôpitaux ruraux font partie intégrante des services de santé dans toute la province. Cela étant dit, le Comité exige désormais que la chimiothér­apie et les autres services de soins de santé primaires essentiels soient rétablis à leurs niveaux antérieurs à notre hôpital. Nous demanderon­s également au ministère de la Santé de se renseigner quant à la validité du raisonneme­nt qui a motivé les actions de Vitalité pour supprimer ces services et autres services de soins de santé primaires de notre hôpital ces dernières années. Respectueu­sement.

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