Des députés libéraux suggèrent de ne pas s’arrêter à la légalisation du cannabis
À quelques mois de la concrétisation prévue de la promesse de Justin Trudeau de légaliser la marijuana à des fins récréatives, des députés libéraux fédéraux appellent le gouvernement à aller encore plus loin, en éliminant les peines criminelles pour possession simple et consommation de toutes drogues illicites. Cet appel se trouve dans une résolution émanant du caucus libéral national à être étudiée au congrès national du Parti libéral du Canada, en avril, à Halifax. Il s’agit de l’une des 39 résolutions soumises par le parti, mardi, dans le cadre de discussions en ligne. D’autres suggèrent la décriminalisation de la prostitution, l’établissement d’un revenu minimum garanti, l’élargissement du système universel de soins de santé pour inclure les médicaments d’ordonnance et la construction d’un pont pour relier Terre-Neuve au continent. En ce qui a trait aux drogues illégales, la résolution du caucus appelle le gouvernement à adopter un modèle implanté en 2001 au Portugal, où les traitements et les services de réduction des risques ont été élargis, et où les peines criminelles pour possession simple et consommation de toutes drogues illicites ont été éliminées. Au Portugal, une personne prise en possession d’une drogue pour usage personnel n’est plus arrêtée, mais doit plutôt se présenter devant une «commission de dissuasion» qui peut diriger cette personne vers un programme volontaire de traitement ou imposer des sanctions administratives. Depuis que le Portugal a adopté cette nouvelle approche, selon la résolution libérale, «le nombre de morts par surdose a chuté de manière importante, l’usage problématique et par des adolescents a décliné, le nombre de personnes en thérapie a augmenté, le nombre de personnes arrêtées et traduites en justice pénale a reculé de 60%, et les coûts sociaux par habitant de l’usage de la drogue ont décliné de 18%». La résolution exhorte le gouvernement à aborder l’usage de la drogue comme un enjeu de santé, à élargir les traitements et les services de réduction des risques et à classer la possession simple et la consommation comme des «violations administratives». – La Presse canadienne