Vol de homard: un an et demi plus tard, un des accusés n’a toujours pas d’avocat
Dyno Facchino joue avec les nerfs des magistrats de la Cour provinciale de Caraquet. L’homme âgé de 53 ans, mis en cause dans le vol d’une cargaison de homards, en juillet 2016, à GrandeAnse, a demandé un nouvel ajournement. Il prétexte qu’il ne s’est toujours pas adjoint les services d’un avocat.
Mardi, jour de sa plus récente convocation au tribunal, il comparaissait pour la septième fois.
La juge lui a accordé un délai de trois semaines, en lui rappelant que la fois prochaine (le 13 février), elle pouvait lui imposer un choix de mode de procès.
Le cas de Claude Robert, âgé de 43 ans, autre accusé dans cette affaire, a également été évoqué au tribunal, en début de semaine. Son avocat, Me Serge Robichaud, a fait savoir qu’il souhaitait être jugé en Cour provinciale.
Ces deux hommes n’étaient pas présents à Caraquet, mardi. Ils sont présentement détenus à Québec – Dyno Facchino s’est exprimé au téléphone. Des charges pèsent contre eux dans le cadre de l’opération OBLIGER.
Cette enquête est conjointement menée par la GRC (Gendarmerie royale du Canada), la SQ (Sûreté du Québec) et des services de police municipale.
Elle vise à démanteler un réseau criminel de vols de cargaisons et de voitures de luxe au Nouveau-Brunswick, au Québec et en Ontario.
L’enquête préliminaire du crime commis dans la Péninsule acadienne est programmée aux 23 et 25 mai. Cette étape de la procédure judiciaire a pour but d’étudier la preuve, afin de déterminer si elle est recevable ou non. De ces deux jours de débats découlera la décision de planifier un procès.
Keven Facchino-Lemay, âgé de 22 ans, neveu de Dyno Facchino, est également concerné par l’enquête préliminaire. Domicilié au Québec et actuellement libre, il est soupçonné d’avoir participé au vol du 1er juillet 2016, en soirée.
Dans le dossier d’accusation, il est stipulé que la remorque dérobée à GrandeAnse contenait près de 50 000 livres de homards congelés et conditionnés dans des boîtes estampillées avec des étiquettes des Pêcheries LeBreton et fils.
Selon les prix en vigueur au moment des faits, la valeur de la marchandise est estimée à 1 million $.
Avant de faire irruption dans l’enceinte de l’entreprise de transformation de poissons, les voleurs avaient subtilisé un camion rouge de marque Volvo, dans le Parc industriel de Caraquet. Celui-là même qui leur avait permis de partir avec la remorque chargée de crustacés.