25 millions $ pour contrer l’exode des jeunes
Brian Gallant dit vouloir enrayer les départs des nouvelles générations vers d’autres provinces. Son gouvernement consacrera 25 millions $ de son prochain budget pour aider les jeunes à intégrer le marché du travail néo-brunswickois.
Invité lundi par la Chambre de commerce du Grand Moncton, le premier ministre a expliqué vouloir offrir de meilleures opportunités d’emploi à la jeunesse.
«Pendant trop longtemps, beaucoup trop de nos êtres chers ont dû quitter notre province pour se trouver un emploi. Nous avons besoin d’une croissance économique qui nous aidera à garder nos jeunes ici»,
Le gouvernement libéral, qui en est à sa quatrième année au pouvoir, déposera le 30 janvier son budget 2018-2019, le dernier avant les élections générales de septembre. L’investissement de 25 millions sera réparti entre plusieurs initiatives, notamment la création de postes supplémentaires dans le cadre du Fonds d’emploi pour les jeunes.
Une partie des fonds servira aussi à créer des postes supplémentaires pour le programme de Stage d’emploi étudiant pour demain (SEED), qui s’adresse aux étudiants à la recherche d’un emploi d’été.
Autre initiative, la mise sur pied d’un programme de stage rémunéré au sein de la fonction publique provinciale. L’objectif serait d’embaucher des Néo-Brunswickois «fraîchement diplômés» et leur permettre de demeurer dans la province.
Peu de détails ont été annoncés par la province pour le moment. On ignore combien de nouveaux postes seront créés ni comment fonctionnera le programme de stages. Le gouvernement entend également mettre en place de «nouvelles mesures» pour réduire l’endettement des étudiants de niveau postsecondaire, sans en dévoiler davantage.
À la Fédération des étudiants et étudiantes du campus universitaire de Moncton (FÉÉCUM), on se dit sceptique. Les élus étudiants se mobilisent depuis plusieurs mois pour réclamer que les stages de longue durée dans la fonction publique, obligatoires et inscrits à leur programme d’étude, soient rémunérés.
«De la façon dont on l’interprète, ce serait un programme seulement pour les nouveaux diplômés, nous on voudrait que le gouvernement aide les étudiants qui font des stages pendant leurs études», insiste le président de la FÉÉCUM, Tristian Gaudet.
«Quand on investit une somme pour les jeunes, c’est positif, mais on espère que l’argent ira là où c’est nécessaire. On espère que le gouvernement sera à l’écoute.»