ANNONCE DANS UN HÔPITAL: GALLANT CRITIQUÉ
Le gouvernement essuie les critiques de l’opposition pour avoir tenu une conférence de presse sur les temps d’attente en santé dans une salle de traumatologie d’un hôpital.
Le Parti progressiste-conservateur accuse le gouvernement d’avoir monopolisé de précieuses ressources en santé pour procéder à une annonce de nature électoraliste.
Le gouvernement assure toutefois avoir pris toutes les précautions nécessaires afin d’éviter que la conférence de presse ait un effet négatif sur les patients.
Le premier ministre Brian Gallant a dévoilé mardi un nouveau plan pluriannuel afin de réduire les temps d’attentes en santé.
L’événement a eu lieu dans une salle de traumatologie de l’Hôpital régional DrEverett-Chalmers de Fredericton contenant trois civières inoccupées ainsi que de l’équipement médical.
Le député progressiste-conservateur Brian Macdonald a qualifié l’événement «d’usage inapproprié des ressources gouvernementales».
«Ces ressources sont là pour venir en aide aux Néo-Brunswickois, pas pour faire des séances de photos pour promouvoir les objectifs du gouvernement.»
Brian Gallant a annoncé que son gouvernement allait investir 25 millions $ l’an prochain afin notamment d’embaucher de nouveaux médecins de famille, des spécialistes et des infirmières praticiennes.
Le premier ministre n’était cependant pas en mesure d’indiquer combien de nouveaux professionnels de la santé seront embauchés ni où ils travailleront.
M. Gallant n’a pas non plus été capable de préciser la valeur ou la durée du plan pluriannuel.
Les objectifs du plan n’ont également pas été divulgués.
«C’est l’approche du compte-goutte. C’est une approche politique pour étirer cette annonce le plus possible», a déploré le député Macdonald.
C’est le vice-premier ministre du Nouveau-Brunswick, Stephen Horsman, qui était le maitre de cérémonie lors de l’annonce à l’hôpital Chalmers, qui a défendu la décision de son gouvernement de tenir l’annonce dans une salle de traumatologie.
«Je tiens à être très, très clair: aucune vie n’a été mise en danger à aucun moment. Nous n’avons nui à aucun soin durant cette annonce», a-t-il dit.
M. Horsman a expliqué que les participants à l’événement étaient prêts à évacuer la salle dans un délai de cinq minutes en cas d’urgence et qu’une autre salle aurait alors pu les accueillir.
Le directeur des communications du ministère de la Santé, Bruce Macfarlane, a ajouté par courriel que la salle de traumatologie était utilisée seulement «pour traiter les nouveaux patients (...) gravement malades ou sérieusement blessés» et pas pour les patients en attente d’un lit à l’étage.
La salle n’a pas eu besoin d’être stérilisée après la conférence de presse puisqu’il ne s’agit pas d’une salle de chirurgie, a-t-il précisé. M. Macfarlane a aussi indiqué que la décision d’utiliser cette salle avait été prise «d’un commun accord» par les responsables du ministère de la Santé et du Réseau de santé Horizon.
Le réseau Horizon a refusé de répondre à nos questions.