Programme d’aide à domicile: le gouvernement reste vague
Le gouvernement provincial se montre discret devant les revendications du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui lui demande de transformer les soins à domicile en service public.
La section 4598 du syndicat, qui représente 136 travailleuses de soins à domicile de la Croix-Rouge canadienne au NouveauBrunswick, a organisé une conférence de presse en début de semaine pour dénoncer l’inaction de la Croix-Rouge dans le processus de négociation menant à la signature d’une nouvelle convention collective. Les pourparlers durent depuis bientôt neuf ans.
Le personnel de soutien à domicile dispense des soins de base aux personnes âgées et à ceux qui se rétablissent d’une maladie ou d’une blessure grave pour les aider à vivre de façon plus autonome.
Le syndicat estime que la meilleure solution pour régler l’impasse reste la prise en charge du programme par le gouvernement provincial.
En transférant les soins à domicile à la sphère publique, le gouvernement serait obligé de rendre des comptes, de négocier raisonnablement et de respecter ses obligations, croit le syndicat.
L’Acadie Nouvelle a contacté le ministère du Développement social pour en savoir plus. Un investissement de 12 millions $ a été prévu pour bonifier les salaires des travailleurs à domicile spécialisés et des travailleurs de soutien à domicile. La Croix-Rouge et ses employés comptent parmi les fournisseurs de soins qui recevront des fonds supplémentaires pour des augmentations salariales, explique Anne Mooers, une porte-parole du ministère.
«Le gouvernement provincial continue de soutenir des programmes qui permettront aux aînés de vivre de façon autonome chez eux aussi longtemps que possible. Le gouvernement a annoncé un certain nombre d’investissements et de stratégies importants en faveur des aînés et de leurs aidants dans son plus récent budget.»
Le ministère demeure cependant vague lorsqu’on lui demande s’il serait prêt à prendre ce service sous son aile.
De son côté, Dan Bedell, porte-parole de la Croix-Rouge canadienne en Atlantique, signale que l’organisme révise actuellement les revendications formulées par le SCFP. Il n’a pas l’intention de débattre l’affaire dans les médias.
«Nous répondrons directement aux représentants syndicaux une fois que notre analyse sera terminée.»
Il souligne également que le programme de soutien à domicile est financé exclusivement par le gouvernement provincial par l’entremise du ministère du Développement social.
«La Croix-Rouge canadienne reçoit le même financement que tous les autres organismes participant au programme, qui comprend des organisations à but lucratif et non lucratif. La Croix-Rouge respecte ou surpasse toutes les obligations contractuelles énoncées dans l’entente de services qu’elle a conclue avec le ministère du Développement social. Elle ne bénéficie d’aucune subvention pour ce programme.» - DC