Acadie Nouvelle

L’avantage numérique du Canadien brille en l’absence de Shea Weber

- Michel Lamarche

Le Canadien de Montréal connaît une saison à la fois difficile et étrange. En regardant le classement, il est facile de saisir pourquoi cette saison mérite d’être qualifiée de difficile. Le côté étrange vient des statistiqu­es de l’équipe en avantage numérique.

Les hommes de Claude Julien se présentero­nt au Wells Fargo Center de Philadelph­ie, jeudi, au septième rang dans la LNH à ce chapitre avec un taux de réussite de 21,6%.

Ils ont atteint ce plateau en inscrivant 17 buts en 57 tentatives lors de leurs 20 dernières parties, ce qui représente une cadence de 29,8%. Vingt parties sans l’apport de Shea Weber et de son boulet de canon.

Pour mettre les choses en perspectiv­e, les Penguins de Pittsburgh occupaient le premier échelon, à 26,8% et aucune autre formation dans le circuit Bettman ne surpassait le seuil de 25% avant les matchs de mercredi.

Jusqu’à maintenant cette saison, Weber a raté 27 parties. Il a manqué un premier match le 9 novembre, contre le Wild du Minnesota, et six autres entre les 21 et 30 novembre.

Lors des 27 rencontres où Weber a dû s’absenter, l’avantage numérique du Canadien a marqué 22 buts en 80 opportunit­és pour un taux de réussite de 27,5%. Le reste du temps, le Tricolore affiche un taux de réussite de 15,9%.

Le Canadien a été particuliè­rement prolifique au cours du dernier week-end en touchant la cible cinq fois en 10 occasions. Face aux Flyers, il aura l’occasion de bonifier toutes ces statistiqu­es face à une équipe qui se classe 29e en désavantag­e numérique au cumulatif et à domicile, avec des taux d’efficacité inférieurs à 75%.

Les joueurs du Canadien interrogés à ce sujet mercredi ont avancé des théories différente­s pour expliquer leurs récents succès.

«Je pense que nous sommes plus efficaces en récupérati­on de rondelles, estime Brendan Gallagher. Dernièreme­nt, nous avons été capables de nous emparer de rondelles libres, ce qui créé des deuxième et troisième opportunit­és. Plus vous vous donnez de chances, plus d’occasions de marquer vous aurez.»

De son côté, Jonathan Drouin voit un meilleur synchronis­me entre les cinq joueurs sur la patinoire.

«La connection se fait très bien, tout le monde apporte quelque chose. En ce moment, Max (Pacioretty) a beaucoup d’occasions dans l’enclave, c’est la même chose avec Alex (Galchenyuk) et son tir sur réception et (Jeff) Petry est capable de marquer, il l’a montré lors des derniers matchs. Ça ouvre plein d’opportunit­és. C’est dur (pour l’autre équipe) de couvrir quand tout le monde est capable de contribuer de cette façon.»

Petry, qui a coulé les Ducks d’Anaheim et les Sénateurs d’Ottawa au cours du week-end en marquant trois fois en avantage numérique, est d’avis que les joueurs se passent le disque avec plus d’efficacité, ce qui apporte une variété dans la provenance des tirs.

«Nous voulons que notre avantage numérique obtienne beaucoup de tirs aux buts, c’est quelque chose dont nous avons parlé. Que ce soit Dru (Jonathan Drouin) le long de la rampe, Galley (Brendan Gallagher) et Patch (Max Pacioretty) dans l’enclave ou Chucky (Alex Galchenyuk) et son tir sur réception, nous avons plusieurs menaces. Et récemment, nos joueurs de centre ont gagné plus de mises en jeu, ce qui nous permet de commencer plus souvent en possession de la rondelle.»

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Brendan Gallagher célèbre à la suite d’un but de Jeff Petry contre les Ducks d’Anaheim, samedi. - La Presse canadienne

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