Morts suspectes à Saint-Jean: meurtre suivi d’un suicide dit la police Sueurs froides à l’hôpital de Tracadie
Près d’un an après la découverte des corps de deux personnes dans une chambre d’hôtel de Saint-Jean, le Service de police de Saint-Jean a dévoilé mercredi les conclusions de son enquête. Selon le corps policier, la mort d’un homme âgé de 26 ans et de sa petite amie âgée de 22 ans résulterait d’un meurtre suivi d’un suicide. Dès le commencement de l’enquête, les policiers ont considéré ces morts comme étant suspectes. Les corps du couple albertain ont été découverts le 28 février 2017, dans une chambre de l’hôtel Best Western Plus Saint John. Lors d’une conférence de presse mercredi, la police a indiqué que l’homme aurait utilisé une arme à feu pour abattre sa jeune conjointe, avant de retourner l’arme contre lui. Par respect pour les familles éprouvées, l’identité des deux victimes ne sera pas dévoilée. - SL Panique à l’hôpital de Tracadie, jeudi soir. L’établissement a été placé en confinement de 16h30 à 20h environ.
Toutes les personnes présentes au moment où la mesure a été décrétée avaient interdiction de sortir. Ceux qui souhaitaient entrer ne pouvaient y accéder.
La direction de l’hôpital a pris cette décision exceptionnelle aussitôt après que les policiers du détachement local de la GRC l’ont avertie de la menace imminente et grave qui visait le personnel.
Peu avant 16h30, une femme de 40 ans, domiciliée à Rivière-du-Portage, a proféré des propos laissant sous-entendre qu’elle allait se rendre au centre hospitalier, munie d’une arme à feu, et s’en prendre aux employés.
La quadragénaire appelait le service médical Télé-Soins. Elle voulait obtenir un renouvellement de médicaments prescrits uniquement sur ordonnance. Et ce, dans le but d’éviter toute dépendance.
L’opératrice de Télé-Soins a informé son interlocutrice que seul un médecin pouvait prolonger une prescription.
Comprenant qu’elle n’aurait pas ce qu’elle espérait, la femme s’est emportée. Une fois la communication terminée, l’opératrice a alerté les forces de l’ordre.
«Nous prenons ce genre de menace très au sérieux. Nous avons vu de cas semblables se produire et mal tourner au Canada et aux États-Unis. C’est pourquoi nous avons immédiatement agi», renseigne le Sergent Marc Beaupré.
En renfort du service de sécurité de l’hôpital, une demi-douzaine de policiers a été dépêchée sur place pour délimiter un périmètre de sécurité. Dans le même temps, d’autres officiers assermentés ont contacté la résidente de Rivière-du-Portage, en vue de l’interpeller.
Celle-ci s’est présentée de son plein gré et sans opposer de résistance aux locaux de la GRC de Tracadie.
«Nous l’avons placée en détention pour la nuit. Elle s’est montrée calme et coopérative. Elle nous a assurés que ses paroles avaient dépassé ses intentions», poursuit le sergent Beaupré.
La femme de 40 ans a été relâchée vendredi matin, après avoir signé une promesse de comparaître. Elle est désormais poursuivie pour menaces. Sa convocation au tribunal a été fixée au 6 juin. Elle se déroulera en Cour provinciale de Tracadie.