Un attachement particulier
Jean-Eudes Vienneau a un attachement particulier pour l’île de Caraquet. Il y a passé les premières années de sa vie, un temps béni qu’il chérit encore. «On y était tranquille, on respirait un bon air. C’était le paradis.» S’il avait pu, il y serait retourné s’installer. Sa carrière de pêcheur et ses obligations familiales à Bas-Caraquet l’en ont empêché. Tous les matins, il jette un coup d’oeil sur son île. «Je la vois de la fenêtre de ma salle de bains. J’ai toujours l’idée de la regarder. Ça me rassure de la voir. C’est une part de moi-même.» Après avoir été longtemps habitée et le théâtre d’un meurtre retentissant en 1874, cette île longue de deux kilomètres n’est plus qu’un ensemble de terrains appartenant à divers propriétaires. Le gouvernement fédéral possède la parcelle où le phare a été érigé. - VP