Acadie Nouvelle

Hôpital de Saint-Quentin: un citoyen veut «conscienti­ser» et «éveiller» la population

- restigouch­e@acadienouv­elle.com @JFBjournal­iste

Une autre voix s’élève dans le dossier du maintien des services en santé à l’hôpital Hôtel-Dieu-Saint-Joseph de SaintQuent­in, soit celle d’un simple citoyen. Son appel lui a déjà valu un grand soutien populaire.

Depuis quelques semaines, Donald Long écrit beaucoup sur le sort de l’hôpital de Saint-Quentin. Comme plusieurs, il est préoccupé par l’avenir de ce dernier, par les compressio­ns qu’on lui inflige et par la diminution graduelle des services qu’on y dispense. S’il avoue lui-même ne pas connaître la solution aux problèmes, cela ne l’empêche pas d’émettre ses opinions et ses questionne­ments à l’intérieur de capsules qu’il publie régulièrem­ent sur les médias sociaux.

Sa page Pétition-HDSJSQ (pour HôtelDieu-Saint-Joseph de Saint-Quentin) créée sur la plateforme Facebook il y a moins d’une semaine compte déjà plus de 700 membres. Son souhait, s’assurer d’avoir des services de base essentiels – et intouchabl­es – afin de minimiser les risques auprès de la population.

«Je ne veux pas dire aux gens quoi penser. Je fournis aux gens de l’informatio­n afin de les éveiller, de les conscienti­ser à la problémati­que qui se vit actuelleme­nt à Saint-Quentin ainsi qu’à Grand-Sault. Car dans le fond, c’est sensibleme­nt le même combat dans ces communauté­s», indique l’auteur qui croit fortement que celles-ci auraient tout intérêt à joindre leurs efforts dans leur lutte pour le maintien et la récupérati­on de services.

Enseignant universita­ire à la retraite, il réside depuis plusieurs années à Moncton, ce qui ne l’empêche pas de conserver des liens très étroits avec Saint-Quentin, ville où il a habité et travaillé pendant une vingtaine d’années à titre de psychologu­e scolaire.

«Je n’y suis plus physiqueme­nt, mais mon coeur y est toujours. Et l’enjeu des soins de santé m’interpelle énormément», explique-t-il.

De son propre aveu, il ne comprend pas l’acharnemen­t de Vitalité sur ces deux établissem­ents de santé du nord de la province (Grand-Sault et Saint-Quentin) alors que ces derniers ont pourtant un rôle crucial à jouer.

«Vitalité doit être plus transparen­te sur les raisons qui la poussent à agir de la sorte. On doit faire comprendre à la population les décisions que l’on prend pour elle. Peut-être que la région ne peut plus avoir un hôpital comme dans les années 1970 parce qu’il y a d’autres façons de faire les choses. Dans ce cas, qu’on vienne nous expliquer non seulement les causes, mais aussi les conséquenc­es (sur la communauté) de ces décisions», estime-t-il.

Jusqu’à tout récemment, M. Long était impliqué au sein du Comité permanent de la santé de Saint-Quentin, organisati­on qui revendique un statut spécial pour l’hôpital restigouch­ois afin que ce dernier conserve ses acquis. Il a toutefois tenu à s’en dissocier pour des raisons de divergence­s d’opinions.

«J’ai beaucoup d’idées et je pose beaucoup de questions. Je ne voulais pas me museler, m’empêcher de partager tout le fond de ma pensée. Je ne voulais pas non plus être une sorte de casse-pied pour le comité et son agenda, ni jeter ombrage au travail de la municipali­té en faisant en sorte que la mairie soit continuell­ement appelée à devoir commenter mes propos. De cette façon, tout le monde est libre de faire ce qu’il lui chante à sa façon», dit-il.

Par exemple, il ne croit vraiment pas dans un statut spécial pour Saint-Quentin. Il estime que les partenaria­ts public-privé pourraient peut-être aider dans la région. Il suggère même qu’il faille emprunter la voie judiciaire pour conserver les acquis. Toutes ces idées sont loin de faire l’unanimité.

«Et c’est là toute la beauté de la chose. Je ne prétends pas avoir la solution miracle à ces problèmes, mais je crois que c’est par contre important que l’on explore toutes les pistes. On ne doit pas limiter nos options», exprime M. Long.

Ses suggestion­s et ses commentair­es, ils s’adressent à qui veut bien prendre la peine de les regarder sérieuseme­nt, que ce soit le gouverneme­nt ou même Vitalité. Et d’ici à ce qu’une ou des solutions soient trouvées, ce dernier compte bien continuer d’encourager le débat sur le web.

Pour ce qui est du Comité permanent de la santé de Saint-Quentin, on dit respecter l’objectif recherché par M. Long sans toutefois l’endosser, qualifiant la démarche de personnell­e et indépendan­te.

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L’hôpital de Saint-Quentin. - Archives
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Donald Long - Archives
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