Acadie Nouvelle

Des coeurs en or à Saint-Isidore

- vincent.pichard@acadienouv­elle.com

Depuis cinq ans, Flora et Vincent Richard organisent, chaque troisième dimanche du mois, un brunch communauta­ire avec animation musicale à Saint-Isidore, où ils sont installés. Au début, les bénéfices étaient reversés à leur paroisse. Cela fait quatre ans qu’ils en font profiter les enfants gravement malades de la Péninsule acadienne. Cette cause leur est chère. «Une de nos nièces a un enfant malade. C’est venu nous chercher quand on a constaté combien ça affecte son quotidien et celui de ses proches. Malheureus­ement, notre nièce n’est pas la seule à vivre cette triste situation», confie Flora Richard.

Le couple tient ses comptes à jour.

Cela va d’un enfant né prématurém­ent avec 13 malformati­ons cardiaques à une mère de quatre enfants autistes, en passant par un gamin fortement défiguré au visage. Un brunch rapporte, en moyenne, 1000$ pour la cause.

«On économise cet argent sur un compte en banque, ce qui nous permet d’aider les familles au cas par cas et selon leurs besoins. Ça peut être le remboursem­ent de frais d’hébergemen­t pour des parents qui accompagne­nt leur enfant malade lors de séjours à l’hôpital d’Halifax, de Montréal ou d’ailleurs. Tout est géré par un comité officiel. On agit en transparen­ce», explique Vincent Richard.

Le rendez-vous mensuel se répète, son succès ne se dément pas. Plus de 300 personnes y participen­t à chaque fois.

«On en a déjà accueilli jusqu’à 410», souligne-t-il.

On se presse de toute la Péninsule et de la région Chaleur pour y assister.

«Les gens viennent des environs, mais aussi de Lamèque, de Pigeon Hill, de Grande-Anse, de Bathurst et même de Beresford. Les habitués se présentent dès l’ouverture des portes et restent jusqu’à la fin. Pour certains, c’est un moment où ils socialisen­t», observe Vincent Richard.

La plupart apprécient le buffet garni. Flora Richard s’attarde à proposer un menu gourmand et de qualité.

«On a des patates, des oeufs bouillis et pochés, du jambon, des saucisses, du bacon, des toasts, des beans, du fromage et des fruits frais. On prépare ce qu’on peut la veille et on cuisine tout le matin même. Le dimanche en question, on se lève à 4 h du matin, mon mari et moi, pour ça», révèle Flora Richard.

Et pour varier les plaisirs, celle-ci définit un thème pour chaque brunch: western en janvier, amour en février, lapins de Pâques au moment des fêtes pascales… Cinq ans après, les Richard restent motivés pour mettre sur pied, tous les mois, leur rassemblem­ent dominical.

«Ce qui nous pousse à continuer, ce sont les rencontres avec les familles. Quand elles nous expliquent ce qu’elles vivent et qu’on se rend compte qu’on peut les aider, ça nous donne des ailes. Certaines se privent pour payer les soins de leur enfant. Ça nous émeut», déclare Flora.

Répandre le bien autour d’eux fait partie de leur caractère. Et ça ne date pas d’hier. Depuis près de 50 ans, Vincent Richard s’amuse à jouer les pères Noël dans les foyers de soins au temps des fêtes.

En décembre, lui et son épouse confection­nent des fournées de biscuits et de gâteaux qu’ils distribuen­t ensuite chez les personnes seules.

«On en a repéré une trentaine vers Saint-Isidore, Tracadie et Paquetvill­e. On va les voir tous les ans. Pour nous, c’est normal et important», conclut Vincent Richard.

«On a aidé 47 familles jusqu’à présent», se félicite-t-elle.

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Avec soin et le souci du détail, Flora et Vincent Richard organisent, chaque mois, leur brunch communauta­ire et musical, à Saint-Isidore. - Acadie Nouvelle: Vincent Pichard
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