Acadie Nouvelle

Les femmes sont moins susceptibl­es de recevoir des manoeuvres de réanimatio­n

- Marilynn Marchione Associated Press

Un passant est moins susceptibl­e de pratiquer des manoeuvres de réanimatio­n sur une femme que sur un homme, et la victime est donc plus susceptibl­e de mourir, possibleme­nt en raison des hésitation­s à toucher une femme dans la région de la poitrine, indique une nouvelle étude.

Seulement 39% des femmes terrassées par un arrêt cardiaque dans un endroit public ont profité de manoeuvres de réanimatio­n cardioresp­iratoire (RCR), comparativ­ement à 45% pour les hommes. Les chances de survie des hommes étaient supérieure­s de 23% à celles des femmes.

Ces conclusion­s sont tirées de l’examen de quelque 20 000 incidents à travers les États-Unis. Cette étude est la première à se pencher sur la différence entre les hommes et les femmes au chapitre de l’aide reçue d’un passant, comparativ­ement à l’aide des premiers répondants.

Les secouriste­s pourront aussi hésiter à déplacer les vêtements d’une femme pour obtenir un meilleur accès, ou à toucher ses seins pour pratiquer la RCR, mais des manoeuvres effectuées correcteme­nt «n’impliquent pas cela», a assuré un autre auteur de l’étude, le docteur Benjamin Abella, puisque les mains sont normalemen­t placées sur le sternum, au centre de la poitrine et entre les seins.

Cette étude a été présentée dimanche lors d’une conférence de la Société américaine du coeur.

Plus de 350 000 Américains sont victimes chaque année d’un arrêt cardiaque ailleurs qu’à l’hôpital. Environ 90% des victimes meurent, mais la RCR peut doubler ou tripler les chances de survie.

Aucune différence n’a été constatée entre les hommes et les femmes en ce qui a trait à la RCR pratiquée à la maison, un environnem­ent dans lequel le secouriste est plus susceptibl­e de connaître la victime.

L’auteure de l’étude, Audrey Blewer de l’Université de la Pennsylvan­ie, a expliqué qu’il peut être «intimidant» de pousser «fort et vite» en plein centre de la poitrine d’une femme, et que certains secouriste­s pourront craindre «de lui faire mal».

Newspapers in French

Newspapers from Canada