Loppet de Gatineau: pour le plaisir... et le podium Volleyball: Monette Boudreau-Carroll dans l’équipe nationale et immortalisée
Lee Roy, Sébastien Duke, Olivier Babineau, Kevin Heppell, Rémi Poitras et Roxane Pelletier seront les principales têtes d’affiche du NouveauBrunswick, en fin de semaine, au réputé Loppet de Gatineau. Plus de 1500 athlètes sont attendus parmi la douzaine d’épreuves au programme, que ce soit en ski de fond ou en raquette.
Si Lee Roy, de Bathurst, a déjà révélé dans nos pages qu’il visait un podium dans le Championnat canadien en raquette de 10km, il sera intéressant de voir ce que Rémi Poitras, d’Edmundston, et Roxane Pelletier, de Petit-Rocher, parviendront à réaliser dans la même épreuve.
«Je n’ai pas d’objectif précis, mais c’est sûr qu’un top 10 serait bien», dit Poitras.
«Comme il s’agit du championnat canadien, il y aura donc beaucoup de compétition. J’espère surtout d’avoir du plaisir pour ma première course en 2018.»
«Moi non plus je n’ai pas vraiment d’objectif, soutient de son côté Roxane Pelletier. J’y vais pour le plaisir et en même temps pour visiter ma famille à Gatineau.»
En ski de fond, Sébastien Duke, de Bathurst, sera à surveiller dans l’épreuve de 27 km style libre, dimanche matin.
«J’aimerais aller chercher un top 20, ou du moins réaliser un chrono d’environ 1h35m», affirme celui qui a pour objectif de prendre part aux Championnats du monde des maîtres de 2019, en Norvège.
«Je veux réaliser le même rêve que mon père (Valérie). Il a participé aux Mondiaux de 2002, soit deux ans avant son décès», ajoute le fondeur âgé de 42 ans.
Nancy Duguay, la conjointe de Lee Roy, sera du départ du 27 km style libre.
À un niveau plus extrême, Olivier Babineau, de Moncton, a comme objectif d’aller chercher un chrono sous la barre des 2h35m dans l’épreuve de 51 km en style libre, dimanche matin.
«J’ai pris la huitième place l’an dernier et cette fois-ci je vise un top 5. Bien sûr, on ne sait jamais qui sera présent d’une année à l’autre. S’il y a plus de fondeurs de haut calibre, un top 10 est probablement davantage à ma portée», mentionne-t-il.
Babineau ne sera pas le seul à viser un top 5 dans le 51 km en style libre. Kevin Heppell, de Charlo, croit en ses chances.
«Je vise toujours le podium c’est évident, mais ce ne sera pas facile. J’ai de bons amis qui vont y participer et qui ont déjà remporté l’événement. Alors non seulement ils sont de bons amis, mais aussi de très bons adversaires qui font que la course sera encore plus excitante.»
«Mais le plus important est de vivre une belle expérience et d’avoir du plaisir en masse. Je serai très content si je termine dans le top 10 pour chaque course. Monette Boudreau-Carroll va se souvenir longtemps de la semaine de la SaintValentin 2018. Jeudi, elle a appris que ses services ont été retenus par l’équipe nationale junior de volleyball, et dimanche, elle sera intronisée au Mur de la renommée sportive de Memramcook.
Volleyball Canada a annoncé que la pilote des Aigles Bleues de l’Université de Moncton secondera l’entraîneur-chef Ryan Adams au sein de la formation junior cet été.
Une nomination qu’elle accueille avec fierté et enthousiasme.
«Ce n’est pas un si gros engagement que ça. C’est juste pendant le mois de juillet. Sinon, je n’aurais pas pu accepter. Ça fait un petit bout que ça m’intéresse de m’impliquer avec l’équipe nationale», mentionne celle qui dirige le Bleu et Or depuis 1995.
«Mais avec l’équipe ici (les Aigles Bleues), les Jeux du Canada et les équipes provinciales de développement, ce n’est juste pas quelque chose que je pouvais me permettre. C’est juste une bonne année pour moi.»
Monette Boudreau-Carroll a l’intention de passer son savoir aux jeunes athlètes qu’elle dirigera, mais affirme que l’enseignement se fera dans les deux sens.
«C’est bien de me retrouver avec un groupe d’entraîneurs qui a beaucoup d’expérience. Je vais apprendre beaucoup de choses. Le statu quo, ça n’a jamais été mon fort.»
L’équipe nationale junior, qui est basée à l’Université Brock, en Ontario, se rendra aux États-Unis en juillet pour participer à un tournoi international de haute performance. La grande patronne du Bleu et Or pense que la médaille de bronze remportée lors des derniers Jeux du Canada à Winnipeg a influencé la décision des dirigeants de Volleyball Canada.
«Ils savent que je peux travailler avec ce groupe-là. Je pense que j’ai beaucoup de respect à travers le pays en terme de coaching et de connaissances. C’est un beau cadeau pour moi», souligne-t-elle.
L’entraîneuse se dit comblée de vivre cette expérience, mais ne cherchera pas nécessairement à se servir de cette nomination comme un tremplin vers autre chose.
«Il va falloir que ça ait du sens pour moi. Ce n’est pas nécessairement un rêve d’aller avec l’équipe nationale ou l’équipe olympique. Ça peut m’ouvrir des portes, mais ce n’est pas ce que je cherche. Mais je ne ferme pas la porte à rien.»
Entretemps, Monette Boudreau-Carroll fera son entrée dans la légende dans son coin de pays, dimanche.
«J’aurai toujours le coeur à Memramcook. C’est là que ma carrière d’athlète a commencé. J’ai amorcé ma carrière d’entraîneuse au volleyball à l’école Abbey-Landry», raconte-t-elle.
«Memramcook, c’est ma vallée, c’est mon coin. Toute ma famille est là. Ça fait chaud au coeur que mon nom va être sur un mur quelque part dans ma région natale et que les jeunes vont voir que c’est possible de sortir de ta région et de faire plein de choses, même de devenir entraîneuse d’une équipe nationale.»
«Ce sont des jeunes, mais c’est quand même une équipe nationale. Ça m’a toujours tenté de porter le gilet du Canada. Représenter mon pays, c’est toujours quelque chose que j’ai toujours voulu faire. Je suis chanceuse d’avoir cette chance à ce stade-ci de ma carrière.»