Quatre villes du NouveauBrunswick procéderont au recensement des sans-abris
Les villes de Bathurst, de Moncton, de Saint-Jean et de Fredericton participeront à un dénombrement national des sans-abris, en mars. Idrissa Diakité
Au total, 60 villes canadiennes participeront à cette initiative afin de mieux cibler les besoins des sans-abris et de mieux comprendre le phénomène de l’itinérance.
Pendant 24 heures, des bénévoles sillonneront les rues, les refuges et les autres endroits fréquentés par les sans-abris.
«Nous allons travailler en collaboration avec les refuges, les services de la ville, ainsi que la police. Pendant cette journée de sondage, nous allons faire de la sensibilisation à l’itinérance à travers des activités. Plusieurs personnes dans les petites communautés ignorent l’existence des refuges», explique Stephanie White, coordinatrice du projet dans la région de Bathurst.
En 2017, le refuge pour sans-abris de Bathurst a reçu près d’une centaine de personnes, indique Mme White.
Elle avoue qu’il est parfois difficile de repérer des itinérants puisqu’ils n’ont pas de domicile fixe et passent d’un endroit à un autre.
«Le but est de ne pas porter de jugement sur les personnes qui seront interrogées dans le cadre de ce sondage. Ce sont des gens en état de survie et il faut être à leur place pour comprendre leur situation sans porter de jugement.»
Mme White rappelle que l’information recueillie pendant la période désignée va permettre aux organismes des différentes régions d’avoir un portrait réel de l’itinérance.
«Nous allons être en mesure de comparer les résultats du recensement de cette année à celui de 2016, où 160 personnes ont répondu au sondage dans les quatre villes. Cette année, nous serons en mesure de faire un constat par rapport aux efforts de mettre fin aux situations des sansabris au Nouveau-Brunswick.»
Les résultats du recensement ponctuel de 2016 ont dénombré 77 sans-abris à Moncton, 60 à Saint-Jean, 50 à Fredericton et 13 à Bathurst.
Le projet est financé par la Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance du gouvernement fédéral, et est coordonné au Nouveau-Brunswick par le Conseil du développement humain et le Comité consultatif communautaire.