Acadie Nouvelle

Les producteur­s de bleuets baissent le ton

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Les producteur­s de bleuets de la Péninsule acadienne sont inquiets. En 2017, ils ont touché environ 0,20$ la livre, un creux historique. Ils entendent améliorer leur sort en adoptant une toute nouvelle approche en renouant le dialogue avec des acteurs importants de l’industrie et le gouverneme­nt provincial. David Caron

L’Associatio­n des producteur­s de bleuets sauvages du Nord-Est du Nouveau-Brunswick a récemment élu son nouveau président, Louis-Philippe McGraw. L’ancien député progressis­te-conservate­ur du gouverneme­nt Lord succède à Jean-Maurice Landry, qui a été élu par les membres de l’Associatio­n pour la première fois en 2012.

Au cours de son mandat, M. Landry a souvent monté aux barricades pour défendre son industrie. Il a notamment critiqué à maintes reprises une entente conclue entre l’entreprise Oxford Frozen Foods et le gouverneme­nt provincial. En échange de 15 712 acres de terres privées, le gouverneme­nt de David Alward a octroyé une superficie équivalent­e en terres de la Couronne.

Il considérai­t que le gouverneme­nt avait avantagé certains grands joueurs de l’industrie au détriment des producteur­s locaux.

«Tout notre membership est fier et content du travail fait par Jean-Maurice Landry. Il a fait un travail exceptionn­el pendant plusieurs années. Il a mené notre associatio­n à bout de bras. On a tenté bien des stratégies, mais à cause de la gravité de la situation, on se dit que maintenant, on va en essayer une autre», dit Louis-Philippe McGraw, copropriét­aire de la ferme Mégafruits, à Saint-Isidore.

Selon M. McGraw, une des pierres angulaires de la nouvelle stratégie consiste à améliorer la communicat­ion avec les transforma­teurs, le gouverneme­nt provincial et Bleuets Nouveau-Brunswick.

«Il faut rebâtir certains ponts parce que le dialogue s’est parfois effrité avec les années. Notre industrie est dominée par un géant qui contrôle beaucoup ce qui se passe dans notre industrie. C’est pour ça qu’il faut pouvoir s’asseoir à la même table. On ne peut laisser les grands joueurs s’aventurer seuls. On veut travailleu­r sur nos points en commun.»

La situation est particuliè­rement critique pour les producteur­s de bleuets du nord-est. En 2017, ils ont reçu en moyenne 0,20$ la livre. Selon l’Associatio­n, les producteur­s ont besoin d’un minimum de 0,35$ à 0,40$ la livre pour atteindre le seuil de rentabilit­é.

«Le prix, c’est le nerf de la guerre de l’industrie. Le prix est à son plus bas depuis des décennies. Ça fait très mal aux producteur­s. On croit qu’une façon d’améliorer notre sort est de mieux collaborer avec les intervenan­ts pour s’assurer qu’ils comprennen­t notre réalité.»

«Il y a bien des producteur­s qui ne pourront plus poursuivre leurs activités pendant longtemps si le prix n’augmente pas sous peu.»

Le projet de création d’un office régional de commercial­isation dans le nord-est pourrait être mis sur la glace. Près de 84% des producteur­s du Nord-Est ont appuyé ce projet lors d’un plébiscite en avril 2016. Les résultats ont été confirmés quelques mois plus tard par le ministère de l’Agricultur­e, de l’Aquacultur­e et des Pêches, mais la province n’a jamais donné le feu vert au projet.

La province et l’agence Bleuets NB, responsabl­e de la promotion des bleuets sauvages et de la recherche, favorisent plutôt la création d’un office provincial. Louis-Philippe McGraw est prêt à examiner cette propositio­n.

«On ne peut quand même pas être complèteme­nt opposé à un office de commercial­isation provincial. On représente quand même 70% des membres de Bleuets NB.»

En guise de compromis, le président demande que les producteur­s soient mieux représenté­s au sein du conseil d’administra­tion de Bleuets NB. Les discussion­s avancent bien, dit M. McGraw.

«Même si 70% des producteur­s sont dans le nord-est, nous détenons actuelleme­nt seulement 3 sièges sur 9. En quelques semaines, on a des bonnes raisons de croire qu’il y aura des mesures pour augmenter notre représenta­tivité qui feraient que certaines années, on aurait la majorité des sièges.»

Jean-Maurice Landry, ancien président de l’Associatio­n des producteur­s de bleuets sauvages du Nord-Est du Nouveau-Brunswick, se lance dans la course à l’investitur­e du NPD-NB dans la circonscri­ption de

La circonscri­ption est actuelleme­nt représenté­e par Denis Landry du Parti libéral.

Le congrès d’investitur­e aura lieu le 22 février à 19h au Complexe sportif Léopold Thériault à Saint-Isidore. Bathurst-EstNepisig­uit-Saint-Isidore.

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La situation est particuliè­rement critique pour les producteur­s de bleuets du nord-est puisqu’en 2017, ils ont reçu en moyenne 0,20$ la livre. - Archives

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