Du saumon dans la Restigouche comme jamais en vingt ans
Le nombre de saumons géniteurs a été particulièrement élevé en 2017 dans la Restigouche et ses tributaires. Un contraste marqué face aux dernières années où cette ressource a chuté drastiquement.
En fait, cela faisait plus de 20 ans qu’une telle remontée n’avait pas été observée dans la rivière.
Officiellement, le décompte sous-marin automnal a permis de répertorier 7063 saumons sur la Restigouche, excluant d’ailleurs sa tributaire québécoise, la Matapédia.
«Et ce qui est particulier, c’est qu’une grande proportion des spécimens observés étaient de fortes tailles, environ 25 livres et plus. C’est bon signe», explique David LeBlanc, directeur général du Conseil de gestion du bassin versant de la Rivière Restigouche (CGBVRR).
Les seuils de conservation ont ainsi été atteints dans la Kedgwick, l’Upsalquitch,et largement dépassés sur le tronçon principal de la Restigouche. Seule la Little Main n’a pas atteint ce seuil, mais les chiffres sont à la hausse et demeurent très près de la limite, une donnée encourageante.
Comment expliquer une telle remontée après plusieurs années de difficulté? C’est la grande question, et celle-ci n’a pas une réponse précise.
«C’est cyclique. En fait, ces grands saumons viennent de la cohorte du dépôt d’oeufs de 2011, qui avait été une bonne année pour les oeufs. On peut en déduire que le taux de mortalité en mer n’a pas été catastrophique», estime M. LeBlanc, soulignant que la bonne saison 2017 n’est par contre pas garante d’une saison exceptionnelle en 2018.
«C’est toujours un peu une surprise d’une année à l’autre. Il y a tellement de facteurs qui entrent en ligne de compte», enchaîne-t-il.
Ce qui est particulier, c’est que cette présence plus marquée du saumon en rivière n’a toutefois pas été corroborée du côté de l’effort de pêche. En effet, les chiffres sont une fois de plus à la baisse au niveau des captures, une situation grandement attribuable aux conditions de la rivière.
«Il y avait du poisson dans l’eau, mais les conditions étaient difficiles en raison du bas niveau de l’eau. Un bon nombre de camps de pêche ont même dû fermer leurs portes plus tôt dans la saison parce que les embarcations avaient de la difficulté à naviguer», souligne M. LeBlanc.
Autre facteur non négligeable, plusieurs