Acadie Nouvelle

Samuel Paquet: «Je veux montrer aux jeunes à quel point c’est plaisant de jouer au hockey»

- Robert Lagacé robert.lagace@acadienouv­elle

Malgré les rides qui trahissent de plus en plus son âge et le fait qu’il ne soit plus aussi fringant que jadis, Samuel Paquet est toujours habité par une grande passion envers notre sport national. À n’en point douter, celui qui n’est qu’à quelques mois de franchir le cap de la quarantain­e a encore beaucoup à offrir à une équipe de hockey.

Paquet est de ceux qui croient qu’un vétéran en fin de carrière a le devoir de transmettr­e ses connaissan­ces aux plus jeunes.

Et c’est ce qu’il s’évertue à faire auprès des jeunes jambes des Marchands de Shippagan, sans toutefois chercher à s’imposer comme une figure paternelle. Il préfère plutôt partager son savoir en prêchant par l’exemple.

«Je tente de jouer du mieux que je peux afin de montrer aux jeunes à quel point c’est plaisant de jouer au hockey. J’aime toujours autant d’être avec les gars dans une équipe. J’ai du fun avec les jeunes, même si la dynamique est aujourd’hui différente en raison de mon âge», affirme l’ancien attaquant des Saguenéens de Chicoutimi et des Screaming Eagles du Cap-Breton.

Parmi les leçons de vie que Paquet tente d’enseigner, il y a le contrôle en soi sur la patinoire.

«Ce n’est jamais facile de contrôler tes émotions. Moi, ça m’a pris des années pour comprendre. Plus jeune, j’étais une boule de nerf. Une simple punition me faisait parfois perdre la carte. C’est pourtant tellement important de garder son calme», dit-il.

«J’ai depuis compris que le mieux c’est d’accepter la décision d’un arbitre sans rouspéter et de garder sa concentrat­ion. Parce que sinon, c’est comme si tu te battais toi-même. Ça finit par t’épuiser quand tu perds ton calme. En fait, ça épuise aussi les autres joueurs juste à te regarder aller», explique-t-il.

Les Marchands, qui ont nivelé leur série demi-finale contre les Acadiens du Grand Caraquet grâce à une victoire de 3 à 1, mercredi, au Centre Rhéal-Cormier, abordent le troisième match avec confiance. Mais pas au point de se croire supérieur à leurs rivaux, estime Paquet.

«Il faut respecter les Acadiens. Ce sont eux les champions en titre. Ce sont eux la machine de la ligue. Nous, nous sommes les négligés et j’aime que ce soit comme ça. Dans le premier match, même si nous avons bien joué, il nous manquait deux morceaux importants en André-Oliva Roussel et Samuel DeGrâce. Ç’a paru qu’ils étaient là mercredi», révèle le numéro 26 des Marchands.

«Les Acadiens ont beaucoup de talent à l’attaque et surtout énormément de vitesse. Ils sont beaux à voir aller et c’est important de les empêcher d’entrer dans notre territoire à pleine vitesse. Nous avons aussi plusieurs jeunes dans notre équipe, mais ils ne sont pas aussi talentueux que ceux de Caraquet. Par contre, ils ont du coeur et ils ont compris quel était leur rôle dans l’équipe. Il est important de jouer en équipe. Ce n’est pas donné à tout le monde de faire. Mais quand ça arrive, quand tous les gars acceptent le rôle, ça finit par faire la différence.

 ??  ?? Samuel Paquet - Archives
Samuel Paquet - Archives

Newspapers in French

Newspapers from Canada