Caraquet, ville ouverte?
Marc Fournier Caraquet
Caraquet a souvent été citée en exemple pour son avant-gardisme dans différents domaines (par exemple: les arts, la langue, la façon innovatrice de revitaliser son centre-ville, les pistes cyclables...).
Caraquet est également une chef de file en matière de tourisme. On a qu’à compter le nombre de plaques d’immatriculation bleues durant l’été pour en mesurer l’ampleur.
Toutefois, cette ville, qui veut projeter une image ouverte sur le monde, semble rétrograder par son désir de vouloir appliquer un arrêté datant d’une autre époque.
La ville de Caraquet devrait prendre exemple sur les autres municipalités (Beresford, Cap-Pelé, Memramcook) qui ont eu à réviser l’arrêté sur les véhicules récréatifs (VR) se trouvant sur un terrain vacant sur leur territoire.
Les villes mentionnées ci-dessus sont arrivées à des compromis sur le nombre de roulottes permises sur un terrain vacant. Alors, pourquoi Caraquet ne pourrait-elle pas en faire autant?
Il est inconcevable qu’une ville de la taille de Caraquet veuille empêcher un citoyen de placer de façon temporaire une roulotte de camping sur un terrain vacant.
Dans la Péninsule acadienne, les étés sont courts. Le nombre de semaines durant lesquelles des gens peuvent s’installer dans une roulotte est tout de même limité, mais les avantages que cela amène sont à prendre en considération (présence accrue de gens provenant de l’extérieur, achalandage plus grand, visibilité augmentée…).
J’espère que la Ville va revenir sur sa décision d’empêcher les VR de s’installer sur un terrain vacant et en profitera pour mettre à jour son arrêté. Cette révision pourrait englober, à l’instar des autres villes ayant fait l’exercice les éléments suivants: le nombre de roulottes permises selon la grandeur du terrain, le nombre de semaines (par exemple, de mai à septembre), une fosse septique ou un système d’eaux usées conforme aux normes environnementales…
Est-ce que Caraquet va demeurer une ville ouverte et avant-gardiste? L’avenir nous le dira!