QUATRE ÉCOLES MENACÉES DE FERMETURE
Le District scolaire francophone du Nord-Est (DSFNE) propose de fermer quatre écoles primaires de la Péninsule acadienne, d’ici cinq à sept ans: trois à Tracadie et celle de Saint-Isidore. Et ce, en raison de la vétusté des bâtiments. L’annonce a été faite cette semaine, lors d’une réunion interne.
Les responsables des établissements scolaires gérés par le district et ceux des Comités parentaux d’appui à l’école (les CPAÉ) ont été convoqués mercredi soir, à la polyvalente W.-A.-Losier. Une présentation leur a été faite.
La direction du DSFNE a expliqué se soucier de l’avenir des vieilles écoles et devoir anticiper. Plusieurs scénarios sont à l’étude, dont un qui entraînerait une sérieuse réorganisation du système éducatif proposé dans la municipalité de Tracadie et ses environs.
Quatre établissements disparaîtraient: Le Tremplin, La Source et La Ruche à Tracadie, ainsi que La Relève à Saint-Isidore. Les élèves concernés seraient transférés à La Villa des amis, à Tracadie-Beach, ou à La Passerelle, à Pont-Landry. Pour ce faire, ces deux écoles seraient agrandies.
La direction du district a assuré qu’aucune mesure ne sera prise sans avoir concerté la population. Mercredi soir, elle s’est dite ouverte au dialogue et prête à prendre en compte toute autre suggestion.
Les CPAÉ ont désormais la consigne d’organiser des rencontres publiques dans leur communauté afin d’informer les parents et de recueillir leurs impressions sur cette éventualité.
Le comité de l’école La Relève, à SaintIsidore, annonce déjà qu’il abordera le sujet lors de sa prochaine réunion programmée fin mars. Idem pour celui de La Source, à Tracadie.
«Nous en parlerons le 20 mars», renseigne Chantal Roy, la présidente.
Du côté des CPAÉ, l’inquiétude n’est pas de mise.
«Ce n’est pas pour tout de suite. Rien n’est écrit. On en est au début du processus de discussion. C’est rassurant de s’y prendre à l’avance», déclare Erika Robichaud, à la tête du comité parental de La Relève.
Selon cette mère de famille, dont la fille est fréquente l’établissement de SaintIsidore, la décroissance démographique est une réalité qui affectera tôt ou tard les écoles. Sans parler du coût financier qu’elles représentent, surtout dans les petites communautés.
«C’est sûr que fermer une école, ça occasionne des désagréments. Mais ça peut être un mal pour un bien, si on met plus de moyens et de ressources dans les écoles restantes.»
Cette maman ne voudrait pas, cependant, que cela conduise à des classes trop remplies.
Même son de cloche du côté du CPAÉ de La Source, à Tracadie. La présidente apprécie la démarche du district.
«Notre école n’est plus toute jeune. Il faut réfléchir à ce qu’elle va devenir. C’est mieux de procéder ainsi, en amont, d’écouter ce que les gens ont à dire, plutôt que le district nous lâche une bombe dans cinq ans et nous mette devant le fait accompli», considère Chantal Roy.
«Je crois dans l’éducation. Nos écoles sont désuètes. Il faut faire quelque chose.»