Un dernier adieu à Brady Francis
La frustration et la tristesse sont palpables dans la communauté d’Elsipogtog et dans Kent-Centre, une semaine après le décès tragique de Brady Francis dans un délit de fuite à Saint-Charles. Les amis et la famille veulent que justice soit faite dans cette affaire qui a coûté la vie à un jeune homme très apprécié.
Samedi, une semaine jour pour jour après la tragédie, la communauté de la Première nation d’Elsipogtog lui offrira un dernier adieu.
Les gens qui assisteront aux funérailles seront vêtus de chandails à capuchon blanc, symbole du mouvement #justiceforbrady. Une entreprise locale en aurait confectionné plus de 500, qui se sont envolés comme des petits pains chauds.
Brady «Brady Boy» Francis, âgé de 22 ans, a été happé et laissé pour mort, samedi dernier. La personne responsable est toujours en liberté.
Ruth Levi, membre du conseil de bande et directrice des services sociaux d’Elsipogtog, affirme que la famille veut que les circonstances entourant le décès de Brady soient connues de tous. Elle veut que le grand public «marche un mile dans les mocassins des gens d’Elsipogtog».
«Il était à l’extérieur. Il a appelé ses parents pour qu’ils viennent le chercher. Il avait la décence de respecter les lois routières. Pendant qu’il parlait à son père au téléphone… le téléphone s’est éteint. Son père est arrivé une quinzaine de minutes plus tard et il a trouvé son fils au sol. Placezvous dans les souliers de cet homme.»
Mme Levi indique que la communauté a
«Nous ne voulons pas que les gens oublient ce jeune homme», insiste-t-elle.
perdu un jeune homme «très aimé» qui avait «beaucoup d’amis et aucun ennemi». Dimanche dernier, une vigile a eu lieu en sa mémoire.
«Il illuminait les pièces simplement par sa présence. Il était le type de gars qui chantait au karaoké et qui dansait lors des fêtes. C’était un gars aimable et adorable que nous avons malheureusement perdu dans cette tragédie.»
«La façon qu’il est décédé nous a vraiment affectés. Nous sommes en deuil, et en même temps nous voulons tous que justice lui soit rendue.»
Mme Levi reconnait qu’elle s’impatiente un peu devant la lenteur de l’enquête policière. Mais elle comprend que les policiers doivent obtenir des preuves solides avant de déposer des accusations s’ils veulent gagner leur cause devant les tribunaux.