Crise au CCNB: «Je pense qu’ils prennent ça au sérieux»
Le gouvernement provincial se garde bien de prendre parti dans la crise interne majeure qui secoue le CCNB. Brian Gallant affirme néanmoins que le conseil des gouverneurs a adopté «la bonne approche».
Comme l’a rapporté en exclusivité l’Acadie Nouvelle lundi, le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick est ébranlé par une crise interne majeure.
Au coeur de cette affaire se trouvent des allégations faites par des haut placés de l’institution quant au climat de travail et la conduite de la PDG, Liane Roy (voir l’encadré).
Le gouvernement provincial, qui injecte près de 40 millions $ par année dans la société collégiale autonome qu’est le CCNB, se tient loin de ce conflit.
Nous l’avons constaté en tentant d’obtenir une entrevue à ce sujet avec le ministre de l’Éducation postsecondaire, Roger Melanson. Ce dernier a reçu une copie de la lettre cosignée par six dirigeants du Collège.
«Il s’agit d’une question interne ayant trait aux ressources humaines, une question concernant les employés dont est saisi le conseil (des gouverneurs du CCNB). Il serait donc déplacé de faire des commentaires», nous a répondu par courriel sa porte-parole, Bonnie Doyle Creber, lundi en début de soirée.
Le premier ministre a tenu des propos très semblables, mardi matin à Bathurst lors d’une mêlée de presse organisée après une annonce sur les soins aux aînés.
Il est cependant allé plus loin que le ministre Melanson et a affirmé que le conseil des gouverneurs a adopté «la bonne approche» en lançant une enquête indépendante externe pour faire la lumière sur les allégations contenues dans la lettre des six haut placés du CCNB.
«Ils sont en train de faire un genre de revue, de voir ce qui s’est passé et ce qui pourrait être amélioré. Je pense qu’ils prennent ça au sérieux, ce qui est important, évidemment. Ils prennent des étapes pour avoir une procédure en place qui est juste et équitable pour toutes les parties impliquées», a-t-il dit.
Nous avons également approché le Syndicat du Nouveau-Brunswick, qui représente les enseignants et les conseillers en orientation (mais pas les cadres) du CCNB.
La présidente du Syndicat, Susie ProulxDaigle, nous a fait parvenir une déclaration écrite par l’entremise de son responsable des communications.
«Le syndicat travaille dur afin de développer des environnements positifs de lieu de travail pour ses membres. Dans ce cas, les personnes qui ont porté ces inquiétudes à notre attention ne font pas partie de notre syndicat. Nous continuons à surveiller la situation.»
«C’est un dossier de ressources humaines, alors c’est très difficile pour qu’un gouvernement rentre dans les détails», a dit Brian Gallant d’entrée de jeu.
Avec la collaboration du journaliste Idrissa Diakité