Meurtre à Grand-Sault: «Ma vie a changé à jamais»
Accusé du meurtre de sa mère et de tentative de meurtre contre son père, Rock Laforest devrait connaître sa peine mercredi.
Mardi à Edmundston, la Couronne et la défense ont conjointement suggéré à la juge Lucie LaVigne l’imposition d’une peine de prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant dix ans pour le meurtre non prémédité de Murielle (Guay) Laforest.
Quant à l’accusation de tentative de meurtre sur la personne de Jacques Laforest, la suggestion commune proposée est une peine de 10 ans d’incarcération.
Si la juge accède aux demandes de la Couronne et de la défense, les deux peines seraient purgées en même temps.
Rock Laforest, qui est âgé de 24 ans, a reconnu avoir agressé ses parents lors d’une dispute familiale qui s’est déroulée dans la nuit du 17 au 18 juillet 2015 dans la résidence familiale située sur le chemin Tobique, à Grand-Sault.
Au terme de longues procédures judiciaires qui se sont étirées sur plus de deux ans, il s’était finalement avoué coupable en janvier 2018 du meurtre non prémédité de sa mère et de tentative de meurtre à l’endroit de son père.
Dans le cadre des procédures visant à la détermination de la peine, des membres de la famille de la victime ont témoigné devant la Cour du banc de la Reine.
Premier à prendre la parole, le père de l’accusé, Jacques Laforest, a dit ressentir d’énormes sentiments de tristesse et de désespoir.
«Ma vie a changé à tout jamais. Je ne le (Rock LaForest) croyais pas capable de faire une telle chose».
Le père de famille a expliqué qu’il a dû quitter son travail après le drame et qu’il souffre d’anxiété et d’un trouble de stress post-traumatique.
«Les regards gens à mon endroit sont difficiles», a expliqué Jacques Laforest, qui dit également craindre le jour où son fils sera libéré. «Ce jour arrivera trop vite.»
Paméla LaForest, la soeur de l’accusé et fille des deux victimes, a également indiqué avoir souffert de dépressions et d’un choc post-traumatique. Dans un témoignage rempli d’émotion, la jeune femme a affirmé que sa vie sera affectée à jamais par ce drame.
«Il reste que c’est mon petit frère», a lancé la femme avec une certaine dose d’empathie.