L’île-aux-foins: un secret trop bien gardé à Néguac
L’île-aux-Foins est un secret bien caché à Néguac. Peut-être même un peu trop bien caché. David Caron
Un comité a récemment été formé à Néguac pour changer cette réalité. Les membres du comité, dont la plupart sont issues du domaine touristique, auront pour tâche de trouver des moyens pour mieux faire connaître l’île.
Selon le maire de Néguac, Georges Savoie, l’île regorge de trésors. À titre d’exemple, des ornithologues ont recensé 180 différentes espèces sur l’Île-aux-Foins en 2017, dit-il.
«Il y a des amateurs d’oiseaux qui passent leurs journées là. Ils observent des oiseaux, ils prennent des photos et ainsi de suite. On sait que beaucoup d’entre eux viennent aussi de l’extérieur. Il y a peut-être moyen de faire qu’ils en parlent un peu plus à d’autres gens de l’extérieur qui aimeraient venir observer des oiseaux.»
Un inventaire des différentes plantes et des papillons trouvés sur l’île est aussi en cours. Certaines des espèces de papillons recensées jusqu’à maintenant seraient très rares.
La mise en valeur de l’histoire locale est aussi envisagée. Il y a plusieurs années, l’endroit était fréquenté par des propriétaires de concessions qui s’y rendaient en été pour faucher du foin.
«Il y avait onze concessions de terre. Mon grand-père en avait une et ç’a été légué à mon père. Il fauchait du foin à la main. Il empilait ça sur des pilotis et il y retournait en hiver avec des chevaux en traversant sur la glace. Il transportait ça à la grange pour nourrir les animaux.»
On y trouvait aussi des pêcheurs d’éperlan qui y séjournaient en hiver.
«Ils empaquetaient l’éperlan sur l’île. Ensuite, ils se rendaient éventuellement à Loggieville (près de Miramichi) pour exporter le tout par train.»
La municipalité veut aussi profiter de cette occasion pour promouvoir l’histoire de l’huître.
«Des deux côtés de l’île, lorsqu’on regarde vers Néguac, on voit la culture d’huîtres de la Maison Beausoleil dans la baie. On veut faire connaître l’huître un peu plus. Néguac est la capitale de l’huître, si on veut être à la hauteur de ce nom, il va falloir aller au-delà le fait d’être un simple slogan.»
Le voilier autonome est de retour à Vancouver après avoir été retrouvé au large des côtes de la Floride en décembre.
Les étudiants de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) avaient toujours gardé espoir de le revoir, a dit leur capitaine, Serena Ramley.
«On savait que l’océan est très grand, mais les courants devaient le pousser vers la terre ferme quelque part, que ce soit en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Europe ou en Afrique», a-t-elle dit.
Le groupe est simplement heureux que son «bébé» se soit retrouvé sur le bon continent, a-t-elle ajouté.
L’équipe a mis plusieurs années à concevoir et à construire ce voilier, qu’elle a baptisé «Ada» en hommage à la mathématicienne Ada Lovelace. Le projet s’est étiré sur plusieurs années et des centaines de personnes ont donc joué un rôle dans sa création.
Le voilier était parti de Saint-Jean, à TerreNeuve, en août 2016 pour un périple qui aurait dû prendre trois semaines. Il s’est bien tiré d’affaire dans les eaux côtières, mais les problèmes ont commencé quelques jours après son départ, à environ 700 kilomètres au large, a indiqué Mme Ramley.