L’enquête sur les femmes autochtones demande une prolongation de deux ans
La Commission chargée de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées a officiellement demandé au gouvernement fédéral une prolongation de deux ans de son mandat. La commission devait terminer ses travaux à la fin de cette année mais la commissaire en chef, Marion Buller, prévient depuis un certain temps que cet échéancier sera trop serré. Elle explique mardi que compte tenu de la participation massive des familles, des survivantes et de membres des communautés autochtones, une prolongation de deux ans est nécessaire pour remplir adéquatement le mandat confié à la commission. En conférence de presse téléphonique en après-midi, les commissaires ont expliqué qu’ils avaient devant eux un mandat «unique et complexe». Ce temps supplémentaire permettra d’aller plus loin sur certains sujets et de rejoindre davantage de communautés, a souligné la commissaire Michèle Audette. Marion Buller a affirmé que la commission était en discussion avec le gouvernement fédéral pour déterminer les fonds qui seront nécessaires pour cette prolongation. Elle n’a pas voulu avancer de montant pour l’instant, mais il est certain que des ressources supplémentaires devront être accordées, a-t-elle soutenu. Interrogée pour savoir si cette demande de prolongation était inévitable en raison de l’ampleur du mandat, Mme Audette a affirmé que de poser cette question, c’est y répondre. La ministre des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord, Carolyn Bennett, a pris bonne note de la requête. Elle en discutera «au cours des prochaines semaines» avec les familles, ses partenaires autochtones, ses homologues des provinces et des territoires et ses collègues du cabinet. – La Presse canadienne (Photo Archives)