Acadie Nouvelle

L’or... et le trou de beigne

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L’athlète originaire de Canmore, en Alberta, handicapé par des problèmes de vision, monopolise la plus haute marche du podium depuis plus de dix ans, n’ayant pas subi la défaite en compétitio­n paralympiq­ue depuis 2006. Brian McKeever était destiné à éditer une page d’histoire à Vancouver, en 2010, alors qu’il aurait pu devenir le premier athlète de l’histoire à participer aux Jeux olympiques et aux Jeux paralympiq­ues la même année. Toutefois, les entraîneur­s de l’équipe olympique de ski de fond du Canada ont choisi quatre autres athlètes en vue de l’épreuve de 50 km, et pas McKeever. Il est néanmoins devenu le premier Canadien à être nommé au sein des équipes olympique et paralympiq­ue lors de la même année. Et quelques semaines après les Jeux olympiques de Vancouver, il a fait fi de la déception qui pouvait l’habiter en amassant trois médailles d’or au volet paralympiq­ue. Il y a quatre ans à Sotchi, McKeever a été impliqué dans un accrochage avec un skieur russe près du départ de la course d’un km. Il s’est relevé et avec l’aide de son guide Graham Nishikawa, il a néanmoins remporté la compétitio­n. McKeever a gagné deux médailles d’or à ses débuts paralympiq­ues lors des Jeux de 2002 à Salt Lake City. Il a ajouté huit titres lors des Jeux suivants, plus deux médailles d’argent et deux de bronze. Il a également amassé 19 titres mondiaux, dont deux en février 2017 sur les distances de 10 et de 20 km. Ses 10 médailles d’or égalent les récoltes de la Québécoise Chantal Petitclerc et des nageurs Michael Edgson et Timothy McIsaac. McKeever a pris part à ses premières compétitio­ns de ski de fond à l’âge de 13 ans et a participé aux Championna­ts du monde junior, en 1998. Un an plus tard, à l’âge de 19 ans, il a commencé à perdre la vue et a éventuelle­ment appris qu’il souffrait de la maladie de Stargardt, une forme héréditair­e de dégénéresc­ence maculaire dont son père a aussi été victime. Sa maladie le prive de sa vision centrale, mais il n’a absolument rien perdu de sa vision périphériq­ue. D’ailleurs, il aime dire aux gens qu’il peut voir le beigne, mais pas le trou de beigne! - La Presse canadienne

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