Communiquer avec son médecin par courriel
Pour s’attaquer au problème, la Société médicale du N.-B. a initié une petite révolution chez les médecins de famille. Les médecins de la province sont encouragés à former des équipes de travail et à recourir aux nouvelles technologies pour réduire les temps d’attente. Depuis janvier, quatre médecins d’Oromocto forment la première équipe à travailler selon ce nouveau modèle. Tous sont basés dans la région, mais ils ne travaillent pas au même endroit. Si l’un d’entre eux doit s’absenter, il peut référer son patient à un autre professionnel du groupe qui pourra accéder au dossier médical et aux antécédents de la personne. Au lieu de visiter systématiquement leur médecin, les patients peuvent leur transmettre leurs questions par courriel ou par téléphone. Ils ont même la possibilité de modifier ou d’annuler leur rendez-vous en ligne. Les heures d’ouverture des cliniques participantes seront prolongées, notamment les fins de semaine. «Plus de personnes pourront obtenir un rendez-vous et cela va réduire le fardeau qui pèse sur les salles d’urgence, affirme Dr Dharm Singh, président de la Société médicale du Nouveau-Brunswick. Cela va aussi nous aider à attirer des médecins qui cherchent une manière moderne d’exercer la médecine tout en maintenant un bon équilibre travail-vie personnelle.» Selon Stéphane Robichaud, l’impact de ce nouveau modèle dépendra surtout de la capacité de l’organisme à convaincre un grand nombre de médecins d’y participer. En effet, ce programme reste entièrement volontaire. Dr Dharm Singh assure que d’autres médecins sont prêts à se regrouper et à changer leurs façons de faire. «De nouvelles équipes vont s’ajouter dans les prochains mois. Après deux mois d’expérience à Oromocto, on voit beaucoup d’enthousiasme parmi les médecins de famille. On reçoit beaucoup d’appels, les jeunes médecins sont particulièrement intéressés par cette approche», avance-t-il. La province a également annoncé le mois dernier l’ajout de six postes d’infirmières praticiennes et la création d’un programme de remplacement les médecins de famille qui s’absentent temporairement par ces «superinfirmières». - SD