L’OCDE vise une croissance de 2,2% pour le Canada
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a révisé à la hausse sa prévision de croissance pour le Canada, tout en soulignant l'apparition de tensions qui pourraient menacer la croissance mondiale.
Le groupe de réflexion établi à Paris estime que le protectionnisme reste un risque clé qui pourrait avoir une incidence négative sur la confiance, l'investissement et l'emploi.
Les commentaires de l'OCDE surviennent alors que les États-Unis ont annoncé la semaine dernière l'imposition de tarifs sur les importations d'acier et d'aluminium de la plupart des pays dans le monde, à l'exception du Canada et du Mexique.
En ce qui a trait au Canada, l'OCDE s'attend maintenant à ce que l'économie progresse de 2,2% cette année, soit davantage que le taux de croissance de 2,1% qui se trouvait dans ses prévisions précédentes.
L'organisation a aussi relevé sa prévision pour la croissance économique canadienne de l'an prochain à 2%, alors qu'elle était de 1,9% dans ses perspectives de novembre.
L'OCDE a précisé que ses nouvelles prévisions se comparaient à la croissance de 3% affichée par le Canada l'an dernier.
L'économie de la planète devrait progresser de 3,9% cette année et l'an prochain, a ajouté l'OCDE, comparativement à la hausse de 3,7% mesurée en 2017.
L'économie américaine prendra aussi du mieux, mais l'OCDE attend un ralentissement progressif dans les 19 pays de la zone euro, au Royaume-Uni, en Chine et au Japon.
«La croissance est stable ou s'améliore dans la plupart des pays du G20 et l'expansion se poursuit», a déclaré l'économiste en chef par intérim de l'OCDE, Alvaro Pereira.
«Dans ce contexte, une escalade des tensions commerciales serait dommageable pour la croissance et l'emploi. Les pays devraient se reposer sur les solutions collectives, comme le Forum mondial sur les surcapacités sidérurgiques, pour résoudre les questions spécifiques. Il est indispensable de préserver le système commercial international fondé sur les règles», a précisé M. Pereira.