Une intelligence stupéfiante
M. Hawking, qui est né 300 ans jour pour jour après la mort de Galilée, occupait le même poste à l’Université de Cambridge qu’Isaac Newton, celui de «Lucasian Professor of Mathematics». Aussi bien les physiciens que les astrophysiciens prétendaient qu’il appartenait à leurs rangs, mais la plupart des travaux de M. Hawking concernaient la cosmologie, une branche sophistiquée de l’astronomie qui essaie d’expliquer l’univers dans sa globalité. Les recherches de M. Hawking sur les trous noirs, au milieu des années 1970, ont permis de combler des trous béants en physique. Avant que M. Hawking ne découvre la radiation qui s’échappait des trous noirs – un phénomène ensuite baptisé «radiation de Hawking» – les deux principales théories de la physique, la théorie générale de la relativité d’Einstein et la mécanique quantique, entraient souvent en conflit. M. Hawking a été le premier à démontrer qu’elles étaient reliées, ce que M. Turner et d’autres avaient qualifié de percée à ce moment. L’idée que de la radiation puisse s’échapper des trous noirs a peutêtre déplu aux auteurs de science-fiction, mais elle a fasciné toute une nouvelle génération de jeunes astronomes. L’idée était d’autant plus révolutionnaire qu’elle démontrait que les trous noirs ne sont pas éternels, a dit M. Turner. M. Hawking a aussi développé une théorie selon laquelle les trous