Acadie Nouvelle

LA LUTTE FAIT SALLE COMBLE

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Ils ont des alias comme Snake, Khaos, Sinister ou Marko Suicidal et ils se battent les uns contre les autres sur le ring jusqu’à leur dernier souffle. Les lutteurs de la Championsh­ip Acadian Wrestling (CAW) attirent quelques centaines de personnes à leurs matchs à l’ambiance électrique dans la Péninsule acadienne. anne-marie.provost@acadienouv­elle.com

Le froid était vif au village de Bertrand, samedi soir. Mais le vent n’empêchait pas quelques dizaines de personnes d’attendre en file l’ouverture des portes du centre communauta­ire.

Les premiers arrivés se sont rapidement assis aux meilleures places après avoir payé 10$ pour leur entrée. À l’intérieur, des rangées de chaises entourent un immense ring, qui gruge tout l’espace du centre de la pièce au plafond trop bas.

Une fois la salle bien remplie, un gros système de son se met à cracher du rock lourd. Un premier lutteur entre en scène sous les cris du public. Snake, torse nu, porte un large pantalon noir et rouge en vinyle. Encouragé par la foule, il se moque de son opposant dans un micro.

Aux rencontres de la CAW, tous les ingrédient­s sont réunis pour un bon combat de lutte: un public qui n’hésite pas à hurler des encouragem­ents et des insultes, des lutteurs qui se moquent les uns des autres, qui maîtrisent l’art de la mise en scène et qui font des acrobaties sur le ring.

«Il y a tout le temps une bonne réception; le monde est toujours dedans», lance un des propriétai­res et lui-même lutteur, Simon Boudreau. UN GROUPE NÉ D’UN CONFLIT

La CAW existe depuis bientôt deux ans. Le groupe est né d’un conflit entre des lutteurs et l’ancien propriétai­re de l’APW, une école de lutte mise sur pied par JeanSébast­ien Girard en mai 2015.

«C’était trop mal organisé, ça n’allait nulle part. Nous autres, on prend la lutte au sérieux, on voulait faire des spectacles, alors mon cousin et moi on a pris le relais pour faire des affaires de meilleure qualité», explique Simon Boudreau.

Depuis, les lutteurs s’entraînent régulièrem­ent. Ils peuvent parfois compter sur l’aide de profession­nels.

«On a eu des séminaires avec des pros de la lutte, comme Markus Burke. On a eu un séminaire avec quelqu’un d’Halifax qui s’appelle The American Patriot», explique l’autre propriétai­re, Sylvain Roy.

DES COMBATS TOUS LES MOIS

Des matchs ont lieu tous les mois dans la Péninsule acadienne, principale­ment à Pont-Lafrance dans le coin de Tracadie. Depuis le début de l’année, les combats attirent quelques centaines de personnes et font salle comble.

Simon Boudreau comme Sylvain Roy vont régulièrem­ent sur le ring.

«Simon et moi, ça fait depuis qu’on est tout petit qu’on fait des matchs. La CAW, quand on était jeune, on en faisait derrière chez lui sur une trampoline. On faisait des montages, on faisait des entrevues entre nous», raconte Sylvain Roy.

Le prochain match de la CAW sera le 28 avril, à Pont-Lafrance.

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 ??  ?? Des spectateur­s ne se gênent pas pour donner leur avis pendant un match de lutte à Bertrand.- Acadie Nouvelle: Anne-Marie Provost
Des spectateur­s ne se gênent pas pour donner leur avis pendant un match de lutte à Bertrand.- Acadie Nouvelle: Anne-Marie Provost
 ??  ?? Les lutteurs Snake, Khaos et Jawz pendant un match à Bertrand. - Acadie Nouvelle: Anne-Marie Provost
Les lutteurs Snake, Khaos et Jawz pendant un match à Bertrand. - Acadie Nouvelle: Anne-Marie Provost
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