AIDE IMMÉDIATE AUX VICTIMES DU «TROU NOIR»
En réponse à la grogne populaire, le gouvernement fédéral offrira un soutien financier d’urgence aux travailleurs victimes du «trou noir» de l’assuranceemploi.
Selon ce qu’a appris l’Acadie Nouvelle d’une source gouvernementale, Ottawa annoncera mardi la mise sur pied d’un projet pilote pour les travailleurs saisonniers dans la grande région de RestigoucheAlbert.
Les critères imposés par Ottawa devraient permettre aux travailleurs des secteurs des pêches, de l’agriculture, de la foresterie et du tourisme de recevoir une formation et un soutien au revenu pendant sept semaines.
Le «trou noir» est une période où les prestations d’assurance-emploi sont échues et où les prestataires n’ont pas encore repris leur travail saisonnier.
Ils sont alors privés de toute source de revenu.
Le programme se veut une réponse rapide et une solution à court terme. Le soutien au revenu sera offert dès mars, et ce, jusqu’au mois de juin. Il sera d’ailleurs renouvelé l’an prochain, de février à mars 2019.
Le Nouveau-Brunswick recevra donc 2,5 millions $ des 10 millions $ réaffectés par Emploi et Développement social Canada pour fournir un soutien du revenu immédiat aux travailleurs touchés.
Le ministre provincial du Travail, de l’Emploi et de la Croissance démographique, Gilles LePage doit en faire l’annonce mardi et livrer davantage de détails.
Ce programme concerne uniquement la région économique Restigouche-Albert, qui englobe les comtés de Restigouche, de Gloucester, de Northumberland, de Kent et de Westmorland, ainsi qu’une partie des comtés de York, de Sunbury, de Queens et d’Albert.
Cette zone comprend toutes les communautés côtières acadiennes de la province, mais n’inclut pas les principales villes néo-brunswickoises.
LE GROS DES MESURES EST À VENIR
Dans le budget 2018-2019, le gouvernement Trudeau avait annoncé qu’il investirait 80 millions $ supplémentaires au cours de l’année 2018-2019 ainsi qu’une somme de 150 millions $ l’année suivante pour s’attaquer au problème du «trou noir».
«Dans les mois à venir, le gouvernement collaborera avec des provinces clés afin de formuler conjointement des solutions locales qui pourront être mises à l’essai pour appuyer le développement de la maind’oeuvre», peut-on lire dans le dernier budget fédéral.
Ces fonds doivent être versés par l’entremise d’ententes fédérales-provinciales qui n’ont pas encore été signées.