Le retour du «trou noir»
Bien que l’équipe de Justin Trudeau ait aboli les éléments les plus controversés de la réforme de l’assurance-emploi mise en place par le gouvernement Harper, la problématique du «trou noir» n’a pas disparu. En effet, le nombre de semaines de prestations accordé aux travailleurs est lié au taux de chômage d’une région. Or, le taux de chômage dans la région Restigouche-Albert est passé de 15,2% en septembre 2016 à 11,5% en septembre 2017, soit le taux le plus bas depuis la réforme de l’assurance-emploi en 1996. Cela a fait diminuer la période de prestations d’assurance-emploi de 30 à 23 semaines. Plus les emplois se font rares et le taux de chômage est élevé, moins il faut travailler d’heures pour être admissible aux prestations d’assurance-emploi. Les travailleurs de la région doivent actuellement travailler 490 heures pour avoir droit à 23 semaines de prestation. À l’automne de 2016, 420 heures de travail leur donnaient droit à 30 semaines de prestations. - SD