Acadie Nouvelle

«Manque chronique de main-d’oeuvre»

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Si la croissance de l’industrie de la transforma­tion du homard au Maine risque d’avoir des conséquenc­es sur l’industrie canadienne, Jerry Amirault est plus inquiet par rapport aux avantages des Américains quant à l’accès à la main-d’oeuvre. L’homme à la tête de l’Associatio­n des transforma­teurs du NouveauBru­nswick et de la Nouvelle-Écosse souligne que les États-Unis ont un programme de visas de travail qui leur permet d’accueillir des travailleu­rs de l’étranger et d’ailleurs au pays. Selon lui, ce programme est plus flexible que le Programme de travailleu­rs étrangers temporaire­s au Canada. «Les usines aux États-Unis ont accès à plus de main-d’oeuvre qu’au Canada. Ça pourrait être un bien plus grand problème que le fait qu’ils augmentent leur capacité.» M. Amirault avance qu’un «manque chronique de main-d’oeuvre» continue de causer des maux de tête aux transforma­teurs canadiens depuis la réforme de 2014 du Programme des travailleu­rs étrangers temporaire­s de l’ancien gouverneme­nt conservate­ur. Après l’élection des libéraux, en 2015, M. Amirault avait espoir que la situation s’améliore. Trois ans plus tard, il attend toujours des actions concrètes. «Nous travaillon­s avec le gouverneme­nt. Nous avons des comités de l’industrie. Mais ce qu’il nous manque est l’approbatio­n du ministre (Dominic LeBlanc) pour aller de l’avant avec des solutions.» «C’est désappoint­ant. Nous sommes frustrés. Nous demandons aux députés de l’Atlantique de ne pas supposer que ce problème va disparaîtr­e.» M. Amirault souligne que les nouvelles ententes de libre-échange du Canada en Asie et en Europe feront croître la demande pour des produits qui nécessiten­t beaucoup de maind’oeuvre. - JMD

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