Foyer de soins de Saint-Basile: menace de conflit de travail
L’intervention récente d’un médiateur nommé par le ministère de l’Éducation postsecondaire, Formation et Travail n’a pas dénoué l’impasse qui persiste dans les négociations entre les employés et la direction du foyer de soins Hôtel-Dieu de Saint-Basile.
Devant cette impasse, les employés représentés par la section 1439-1 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) craignent le déclenchement imminent d’une grève ou d’un lock-out si rien ne progresse dans les négociations.
«Le conciliateur fait ce qu’il peut, mais il ne peut pas faire de miracles si l’employeur ne bouge pas et continue d’exiger des concessions et de s’attaquer à des acquis syndicaux, tels que les clauses de congés de maladie ou la charge de travail», a affirmé François Marquis, le président de la section locale du SCFP.
«Les salaires moyens dans notre secteur varient de 12,87$ à 13,39$ l’heure pour les préposés aux bénéficiaires qualifiés. Certains employés ne gagnent que 1,87$ l’heure de plus que le salaire minimum», déplore le représentant syndical, qui n’entrevoyait aucunement la possibilité d’une grève ou d’un lock-out il y a quelques semaines à peine.
Sans contrat de travail depuis décembre 2016, les employés de l’établissement de Saint-Basile ont un salaire moindre que celui de plusieurs travailleurs de l’Ontario et de l’Alberta qui sont rémunérés au salaire minimum.
«C’est non seulement mal payé, mais l’employeur demeure inflexible sur ses demandes de concessions», affirme François Marquis.
L’homme a indiqué que la quarantaine d’employés érigeront des piquets de grève d’ici mai si les négos ne progressent pas.
«Lors du dernier budget provincial, Brian Gallant et la ministre des Finances Cathy Rogers ont affirmé que c’est une priorité de hausser les salaires des secteurs des soins de longue durée. On demande que le gouvernement intervienne auprès de notre employeur et qu’il passe de la parole à l’action pour dénouer la situation. Les aînés et les travailleurs de cette province ne peuvent plus attendre», a ajouté le président du syndicat.
La direction du foyer de soins Hôtel-Dieu de Saint-Basile a pour sa part dit souhaiter que l’intervention d’un médiateur puisse mener à un dénouement heureux du conflit de travail et éviter le déclenchement d’une grève des travailleurs ou l’imposition d’un lock-out par l’employeur.
Selon la direction, les demandes salariales du syndicat et des travailleurs de l’endroit sont déraisonnables. - SL