Acadie Nouvelle

Décès de David Whittom: le milieu de la boxe atterré

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Le décès du boxeur d’origine acadienne David Whittom, vendredi, a provoqué une véritable onde de choc dans sa province natale. Stéphane Paquette

Plongé dans un coma artificiel à la suite de défaite par K.-O. face à Gary Kopas le 27 mai à Fredericto­n, l’athlète âgé de 39 ans originaire de Saint-Quentin a rendu l’âme à l’hôpital de Saint-Jean.

Le promoteur de l’événement à Fredericto­n, Brandon Brewer, s’est dit atterré par le décès de son collègue et ami.

«Chaque fois qu’il venait à Fredericto­n, il venait s’entraîner avec moi», raconte-til.

«Il essayait toujours de me diriger vers le bon chemin et il m’a enseigné à rester positif et concentré, peu importe ce qui arrive», ajoute celui qui a justement mis un terme à sa carrière de boxeur le 27 mai.

«Il m’a aidé à me préparer adéquateme­nt pour mon combat de championna­t canadien et je me considère chanceux de l’avoir eu dans mon coin. Ce titre-là, il est pour toi champion», poursuit-il.

L’ancien boxeur Émile Arsenault était l’un des trois juges lors de cette soirée fatidique. Même s’il parle d’une tragédie, il ne pense pas qu’il faille lancer des accusation­s à gauche et à droite.

«Il y a des histoires qui circulent qui disent que c’est la faute à un ou à l’autre, qu’on n’aurait pas dû le laisser boxer, etc. Je peux vous dire que dans ce combat-là, aucun des deux boxeurs n’a donné des gros coups. C’était très partagé. Les deux n’étaient pas des gros cogneurs», affirme-t-il.

«Le dommage que David a eu au cerveau n’est pas arrivé durant ce combat-là. Je ne suis pas médecin, mais je pense que c’est probableme­nt arrivé durant ses combats de préparatio­n. Je sais qu’il s’entraînait avec des poids lourds à Montréal et qu’il recevait beaucoup de coups chaque soir au gymnase. Je pense que c’est là que les problèmes ont vraiment commencé.»

Cela dit, l’ancien boxeur va s’ennuyer d’un ami.

«On ne veut jamais voir des choses comme ça arriver. Comme boxeur, tu veux gagner le match, mais tu ne veux pas que ton adversaire subisse des dommages comme ça. C’est un accident malheureux», mentionne-t-il.

Arseneault rappelle que les accidents arrivent aussi dans d’autres sports.

«Le monde est vite pour juger que la boxe est plus dangereuse que les autres sports, mais ce n’est pas vrai du tout. J’ai joué au hockey senior (avec Cap-Pelé) et j’ai reçu pas mal plus de coups sur la patinoire que dans un ring de boxe.»

L’ancien boxeur acadien Denis Martin était aussi de la partie, le 27 mai à Fredericto­n.

«Je me rappelle de tes mots d’encouragem­ent dans le vestiaire avant mon combat. On peut jouer au hockey, mais à la boxe, on ne joue pas. Veille sur l’âme des guerriers afin qu’ils sachent quand s’arrêter dans leur passion. Moi non plus je ne retournera­i pas dans le ring. Repose en paix.»

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