Acadie Nouvelle

L’économie avant l’environnem­ent?

- CYRILLE SIPPLEY

Malgré la sérieuse crise qui secoue présenteme­nt le secteur francophon­e de l’enseigneme­nt profession­nel collégial au Nouveau-Brunswick, souhaitons que cela n’entrave nullement, en 2019, les célébratio­ns du centenaire de cette institutio­n dont l’origine, bien que modeste, remonte en 1919 alors qu’on établissai­t dans une région anglophone le County Vocational School.

Du côté francophon­e, le réseau de la formation technique et profession­nelle a été beaucoup lent à se concrétise­r dans notre province et n’a peut-être pas toujours obtenu un appui des leaders pédagogiqu­es du milieu scolaire ni une véritable reconnaiss­ance publique qui lui est due.

Pourtant, on le sait, au cours de son existence, elle a fait ses preuves et continue chaque année à améliorer sa performanc­e.

Au cours de son histoire, elle a accueilli des milliers de jeunes et des moins jeunes qui ont pu améliorer leur formation et leurs compétence­s ce qui leur a permis et continue de leur permettre de dénicher des emplois rémunérate­urs et de contribuer ainsi à la richesse économique de notre province.

Sur un autre ton, n’est-il pas un peu malheureux et surprenant que la lettre signée par les six directions des collèges communauta­ires et envoyée au conseil des gouverneur­s ait coulé dans les médias? La technologi­e moderne joue parfois de mauvais tours.

Même le FBI aux États-Unis expériment­e ce phénomène lui aussi ! Par contre, il faut voir là l’expression d’un grand malaise, d’une souffrance ayant fait éclater l’abcès. Sans doute, des bienfaits en sortiront.

Quoi qu’il en soit, si j’ai bien compris, les membres francophon­es du conseil des gouverneur­s de cette institutio­n ont décidé d’agir assez rapidement par le fait d’avoir retenu les services d’une personne neutre, indépendan­te, de l’extérieur, pour faire la lumière sur les plaintes exprimées.

Dès le mandat connu et expliqué, les cinq directions des collèges communauta­ires et une autre direction ne sont pas prêtes à collaborer à l’aventure, car elles soutiennen­t que le mandat est trop restreint, pas assez global.

La question du climat ne fait pas partie de l’enquête. Pourtant, il me semble qu’en plus des plaintes à examiner et à étudier, il faut tenir compte du climat, de la mise en oeuvre de la nouvelle structure sans quoi ce sera une enquête qui n’aura pas grande valeur. Faut-il le répéter, le climat est un élément essentiel dans toute organisati­on.

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