Avant la survie, l’important, c’est la vie!
Complexe d’infériorité linguistique et survivance sont deux des principaux thèmes traités par Gabriel Robichaud, poète, auteur et comédien, devant les membres du groupe Déjeuner-conférence du 2e mardi, en réunion à Moncton. «Si dans l’est du pays on arrête de parler français, l’Acadie vivante finira par devenir un souvenir, devenir un folklore, une chose qui ne se dit qu’au passé, qui ne se dit plus au présent», a affirmé le conférencier invité. Mais tout en parlant de survivance de la langue, il a ajouté qu’on devrait éviter de parler de survie et parler plutôt de la vie, parler de la personne, parler de quelque chose de vivant, au niveau de la langue, au niveau du peuple, au niveau de la créativité, au niveau de l’imaginaire, du développement artistique et culturel. L’auteur de l’article «L’Acadie au-delà de la survivance», reproduit dans plusieurs médias au pays, a réaffirmé que l’avenir du peuple acadien passera non pas par son aptitude à la survivance, mais par sa résilience à vivre d’abord et avant tout. Abordant le sujet du chiac, M. Robichaud a précisé qu’il était parlé par des francophones d’abord et avant tout, et que leur lien à la francophonie passait souvent par leur lien au chiac. La photo fait voir, de gauche à droite: Nicole Doucet, qui a présenté le conférencier; Gabriel Robichaud, conférencier; Bernard Poirier, qui a présidé la rencontre; et Alcide LeBlanc, qui a remercié le conférencier.