VERGLAS: L’AIDE FINANCIÈRE TARDE
Plus d’un an après la crise du verglas qui a durement frappé le Nouveau-Brunswick, des municipalités tardent à être remboursées par le gouvernement.
L’Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick (AFMNB) critique la lenteur du processus alors que le gouvernement réplique que les choses avancent et que près de 550 000$ ont déjà été remis.
Des municipalités ont déboursé des dizaines de milliers de dollars lors de la crise et elles ont envoyé des réclamations à la province à travers un programme d’aide annoncé pendant la crise. Des localités ont déjà reçu un remboursement, comme le Village de Bertrand, il y a quelques semaines. Mais d’autres attendent toujours de voir la couleur de leur argent.
C’est le cas de Tracadie, qui a fait une réclamation de 368 000$. Le sujet revient parfois lors des conseils municipaux et, récemment, des citoyens se sont plaints.
«Si tu lui dois 10$, le gouvernement va te courir après pour 100$. Je trouve que ce n’est pas correct alors qu’on a de la misère dans la municipalité. Ils nous doivent 400 000$ et ils prennent leur temps» a lancé une citoyenne lors de la période de questions du dernier conseil, le 12 mars, sous l’approbation des citoyens présents dans la salle.
Alors que Tracadie n’arrive pas à payer des fournisseurs à temps et qu’elle cherche à redresser ses finances, ce montant donnerait un coup de pouce.
Le dossier progresse, selon le directeur général Daniel Hachey, mais le processus administratif prend du temps.
«Nous avons été avisés que lors d’un sinistre, ça peut prendre jusqu’à 24 mois», a-t-il indiqué à la suite de l’intervention de la citoyenne.
De son côté, la Ville de Caraquet a fait une réclamation de près de 237 500$. Selon la municipalité, le remboursement, dont le montant est encore inconnu, «semble imminent».
DES DOSSIERS INCOMPLETS
L’AFMNB a consulté ses membres récemment et affirme que des demandes de réclamations traînent en longueur.
«Il y a beaucoup d’exigences dans les dossiers demandés. Les suivis de la part de la province peuvent manquer. Il y a certaines municipalités qui ont dû faire plusieurs suivis parce que, parfois, il y a une petite erreur au dossier. Si la municipalité ne prend pas les devants d’appeler la province pour faire un suivi, ça va traîner pour plusieurs semaines ou plusieurs mois», illustre la directrice générale adjointe de l’AFMNB, Eugénie Boudreau.
L’association a questionné le gouvernement sur les délais de remboursement il y a quelques semaines à une table de discussion entre la province et les associations municipales.
«Les réponses qu’on a eues, c’est que des fois les dossiers des municipalités arrivaient incomplets», explique Eugénie Boudreau.
«Nous, ce qu’on dit, c’est que s’ils arrivent incomplets, dites-le tout de suite aux municipalités pour qu’elles puissent compléter l’information et pour que l’évaluation du dossier se fasse plus rapidement, plutôt que d’attendre plusieurs mois», poursuit-elle.