Le Choeur Louisbourg a le coeur au printemps
Pour sa dernière série de concerts de la saison, le Choeur Louisbourg a préparé un programme inspiré de l’équinoxe du printemps, intitulé Entre l’ombre et la lumière. Parmi les oeuvres choisies, Béatitudes du compositeur torontois Aaron Jensen sur un texte d’Herménégilde Chiasson.
En entrant dans l’église Mount Royal à Moncton, une douce musique s’élève qui invite à la contemplation. La directrice artistique du Choeur Louisbourg, Monique Richard, le pianiste Carl Philippe Gionet et un quatuor à cordes répètent les pièces au programme de la tournée printanière.
Si le choeur se consacre habituellement à la musique ancienne, cette fois-ci, l’ensemble a opté pour un répertoire plus contemporain avec des oeuvres du Norvégien Ola Gjello, de Gabriel Fauré, de l’Estonien Arvo Pärt et du Canadien, Aaron Jensen.
Monique Richard rêvait depuis longtemps de jumeler le Choeur Louisbourg, le pianiste acadien Carl Philippe Gionet et un quatuor à cordes. Ils ont choisi des oeuvres qui mettent en valeur le piano, le chant choral et les cordes.
«Même si c’est un programme de musique contemporaine, il s’agit d’une musique méditative, contemplative et très accessible. Ce sont des oeuvres de recueillement. C’est de toute beauté, l’harmonisation, les cordes, le piano et le choeur», a déclaré Monique Richard.
En sélectionnant les pièces du programme, le pianiste a remarqué comment elles étaient reliées au printemps, aux ombres et aux lumières, tant dans les ambiances que dans les textes.
«Quand j’ai commencé à travailler le programme, j’étais rempli d’émotions. C’est vraiment un programme très émotionnel de façon positive. C’est rempli d’amour. Il y a quelque chose d’énergisant et de sain. J’en fais des concerts, et celui-ci particulièrement me fait vibrer. Il y a quelque chose de magique qui se passe avec cette musique-là.»
Pour composer Béatitudes, Aaron Jenson a choisi des extraits du recueil d’Herménégilde Chiasson qui illustrent la quête du bonheur. Un total de 22 artistes seront sur scène. Pour le pianiste acadien qui arrive tout juste de l’Allemagne et dont la carrière internationale prend de l’ampleur, ce sera une première avec le Choeur Louisbourg.
«Pour moi, c’est un retour aux sources. J’ai commencé comme pianiste très jeune en accompagnant des choeurs. Chaque fois que je travaille avec des choeurs, à cause de l’énergie du groupe et de la vingtaine de personnes autour, c’est très nourrissant musicalement.»
Seule chorale francophone professionnelle au Nouveau-Brunswick, le Choeur Louisbourg qui existe depuis 12 ans lancera bientôt un premier disque compact, qui selon, la directrice, couronnera le travail accompli depuis sa fondation. Seize choristes composent le choeur à voix mixtes.
«On travaille toujours en collaboration avec des musiciens professionnels dans des couleurs différentes. On continue de s’émerveiller de la musique qu’on fait ensemble. À cause du calibre du groupe, ça prend quand même des chanteurs formés. Il y a de super belles voix en Acadie, mais il faut être prêt à s’engager. Même si c’est un choeur professionnel, ils ne vivent pas uniquement de leur art.»
Carl Philippe Gionet fait remarquer qu’un ensemble vocal de cette taille permet de voyager plus facilement, surtout dans une région comme les Maritimes où les distances entre les villes sont grandes. C’est d’ailleurs la mission du Choeur Louisbourg de présenter des concerts en tournée et de faire découvrir la musique en direct, sur une scène.
«YouTube n’aura jamais le même impact. La musique classique a traversé les âges, la technologie passe, s’en va, change et évolue et nous on reste là parce qu’il y a quelque chose de très humain et de fondamental. C’est irremplaçable. Quelqu’un qui prend un violon et qu’on entend l’archet qui craque sur la corde, ça ne se remplacera jamais», a ajouté le pianiste.
Le quatuor est formé de Monique Girouard (violon), Catherine Gagné (violon), Robin Streb (violon alto) et Emily Kennedy (violoncelle). Le concert Entre l’ombre et la lumière sera présenté à l’Église Saint-Joachim de Bertrand le 24 mars à 19h30, à l’Église First United de Bathurst le 25 mars à 15h, à l’Église Wilmot de Fredericton le 26 mars à 19h30 et à l’Église Mount Royal United à Moncton le 27 mars à 19h30.