Acadie Nouvelle

Les shérifs sont désormais armés dans les palais de justice

- Patrick Lacelle patrick.lacelle@acadienouv­elle.com @patricklac­elle

Les shérifs au Nouveau-Brunswick peuvent maintenant porter une arme à feu pour certaines de leurs fonctions. Près de 50 d’entre eux ont déjà reçu leur formation et leur certificat­ion.

La formation des shérifs pour le port d’armes de poing (pistolets) a commencé à l’automne. Ceux qui ont été certifiés peuvent porter leur arme depuis le 1er février.

Le Nouveau-Brunswick compte 146 shérifs. Une évaluation des risques a déterminé qu’il était nécessaire de les armer.

Les shérifs ne font pas que veiller à la sécurité dans les palais de justice de la province.

«Les shérifs sont responsabl­es de la sécurité des palais de justice, ainsi que de la conduite d’un certain nombre de tâches, notamment les expulsions, l’exécution des ordres de saisie et de vente, ainsi que les transferts de détenus. Les shérifs peuvent être confrontés à des risques de mort ou de lésions corporelle­s graves dans l’accompliss­ement de leurs devoirs», souligne Danielle Elliott, porte-parole du ministère de la Justice, par courriel.

Ils peuvent donc avoir à entrer dans des propriétés privées dans le cadre de leurs fonctions et cela peut mener à des situations dangereuse­s, voire mortelles.

«Il y a eu des cas où des shérifs ont été confrontés à des personnes avec des armes à la main. Il est aussi arrivé que des menaces aient été faites envers le personnel des salles d’audience ou à la magistratu­re», a indiqué la porte-parole sans faire allusion à de cas précis.

Les shérifs étaient déjà armés d’une matraque et d’un vaporisate­ur de poivre en plus d’être vêtus d’un gilet pare-balles, mais ne pouvaient pas faire face à un niveau de violence où leur vie était en danger. Plus précisémen­t, les agents n’avaient pas recours au quatrième niveau des techniques de l’utilisatio­n progressiv­e de la force.

«Les services de shérifs ne disposaien­t pas des outils appropriés pour faire face à la quatrième et dernière étape, l’utilisatio­n d’armes de poing, face à une personne qui a l’intention de causer des blessures graves ou même la mort».

Ceci dit, les techniques de dialogue sont privilégié­es par le service de shérif du Nouveau-Brunswick afin d’atténuer une situation potentiell­ement dangereuse.

Les agents ne porteront pas leur arme dans les salles d’audience puisque les gens qui y entrent ont déjà franchi des points de contrôle et des détecteurs de métal.

Les shérifs qui sont déjà à l’emploi du gouverneme­nt provincial et qui ne souhaitent pas porter d’arme à feu, ou suivre la formation nécessaire, pourront être affectés à d’autres tâches. La formation et le port du pistolet seront cependant obligatoir­es pour les futurs employés.

«Les shérifs qui seront embauchés devront démontrer qu’ils sont en mesure de maîtriser les techniques d’utilisatio­n progressiv­e de la force, incluant la formation sur les armes de poing, s’ils souhaitent obtenir un emploi à temps plein», a précisé Mme Elliott.

L’Académie de police de l’Atlantique forme les shérifs sur ces techniques. Les agents sont entre autres confrontés à des scénarios en temps réel pendant leur formation.

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Le Nouveau-Brunswick compte 146 shérifs. - Archives
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