Une importante usine rasée par les flammes à Baie-Sainte-Anne
La communauté de Baie-Sainte-Anne est dévastée par l’incendie d’une importante usine de tourbe. L’édifice principal de Theriault & Hachey a été rasé par les flammes, dans la nuit de jeudi à vendredi.
Les pompiers de Baie-Sainte-Anne ont reçu un appel vers 12h40, vendredi, concernant un incident à Theriault & Hachey. Croyant qu’il s’agissait d’une simple erreur de capteur du système de sécurité - il y avait eu deux ou trois cas du genre les journées précédentes - ils ne croyaient pas qu’il s’agissait d’un appel sérieux.
Quand ils sont arrivés sur les lieux, ils ont eu une mauvaise surprise.
«On s’est fait surprendre avec ça. Cette tourbe-là, c’est presque comme de l’essence. Une fois que le feu prend, on ne peut pas l’arrêter», mentionne le chef pompier Ligouri Turbide.
Quinze pompiers de Baie-Sainte-Anne ont répondu à l’appel, en plus de cinq de Miramichi.
Ils ont combattu les flammes pendant près de cinq heures, de 12h50 à 6h30. Ils n’ont malheureusement pas été en mesure de sauver l’édifice.
«L’usine est finie. Elle était déjà finie quand on est arrivé hier soir. Le vent ne nous a pas aidés. C’était un nordet. C’était la pire direction possible.»
La perte est importante pour l’entreprise de tourbe. Comme l’explique M. Turbide, l’édifice incendié «était la grosse usine» de Theriault & Hachey.
«C’était l’usine où ils fabriquaient tout. C’était là qu’ils mettaient leurs sacs. Il y avait de l’équipement ayant beaucoup de valeur.»
Il s’agit aussi d’une importante perte pour la communauté. En hiver, environ 25 personnes travaillent à l’usine, alors qu’en été, ils sont plus de 70.
«Il y en a qui travaillent là depuis 30 ans. Tu te lèves un matin et tu n’as plus d’ouvrage. Ce n’est pas plaisant. Ils vont rebâtir, mais ça ne se fera pas du jour au lendemain.»
Les pompiers ne connaissent pas la cause de l’incendie. Le prévôt des incendies était sur place, vendredi, afin de mener une enquête. Elle pourrait se poursuivre lundi.
L’usine a fermé plus tôt que d’habitude, jeudi, en raison de la tempête. Une équipe aurait terminé son quart de travail à 20h, puis une autre devait commencer le sien à 4h, vendredi.
Heureusement, personne n’a été blessé dans l’incendie, souligne M. Turbide.