Kedgwick a besoin de plus de pompiers
La brigade d’incendie de la Communauté rurale de Kedgwick a besoin de pompiers bénévoles. Et jusqu’ici, on ne se bouscule pas à la porte pour l’emploi.
La brigade compte actuellement 18 pompiers bénévoles. Si ce chiffre peut paraître raisonnable, on l’estime toutefois légèrement sous les besoins à Kedgwick.
«Il nous manque des pompiers, c’est clair. Il y a quelques années à peine, nous en avions 30», souligne la mairesse, Janice Savoie, en guise de comparaison.
Selon elle, la majorité des membres de la brigade ont des emplois à temps plein. Ce ne sont donc pas les 18 pompiers qui sont en mesure de se libérer pour chaque incendie.
«Pour combattre un incendie, ça prend du monde. Ça va beaucoup mieux si on est une vingtaine sur le site plutôt qu’une demi-douzaine. C’est donc un enjeu qui nous préoccupe, une situation que l’on doit adresser avant que ça devienne vraiment problématique», souligne Mme Savoie, prenant soin de préciser toutefois que sa communauté est encore loin d’une crise en terme de lutte aux incendies.
Pour elle, une partie de cette situation serait attribuable à la vague de brasiers qui a frappé la communauté il y a quelques années.
«À un certain moment, c’était un feu après l’autre. Il y en avait tellement que ça a certainement épuisé des membres de la brigade qui ont préféré partir. Mais aujourd’hui, la situation semble revenue à la normale. C’est le temps de revitaliser notre brigade et d’amener du sang neuf en renfort», exprime la mairesse.
Afin de sensibiliser la population à l’importance de s’enrôler comme pompier volontaire, le conseil a organisé une rencontre publique mardi, à 19h, à la Salle du Citoyen.
«Je crois qu’il y a beaucoup de gens qui aimeraient s’impliquer, mais qui n’osent pas le faire pour une raison ou une autre. Il y en a aussi qui comprennent mal la rétribution, car on a beau appeler cela des pompiers bénévoles, ils sont rémunérés pour leurs sorties. On aura donc la chance de tout remettre ça en perspective lors de la rencontre», exprime Mme Savoie.
La brigade songe par ailleurs à ouvrir sous peu la porte à la jeunesse comme l’a fait récemment la communauté d’Eel River Dundee par l’entremise d’un projet-pilote qui semble porter ses fruits.
La communauté du Restigouche-Est a autorisé quatre jeunes de moins de 18 ans à joindre sa brigade au cours des derniers mois. S’ils ne sont pas habilités à entrer dans les maisons en flammes (question de ne pas mettre leur propre sécurité en jeu), ces jeunes pompiers volontaires sont considérés comme une aide précieuse pour le reste de l’équipe, entre autres pour la manutention de l’équipement et l’aide au contrôle du trafic routier.