Véritable «oasis de tranquillité» pour la lecture à Saint-Louis-de-Kent
Le personnel et les élèves de l’école Mgr-Marcel-François-Richard de SaintLouis-de-Kent ont créé une «oasis de tranquillité» pour la lecture à l’occasion de la Semaine provinciale de la fierté française.
Avec quelques fauteuils poires, un peu de bricolage et une dose d’imagination, une petite équipe de l’école MFR a suscité un engouement pour les livres chez les élèves de la maternelle à la huitième année.
Dans un petit coin de corridor où se retrouvent habituellement quelques tables pour l’étude, des rideaux noirs ont été installés afin de créer un «mini salon du livre». Il comprend des sièges confortables pour la lecture, quelques lampes et un vaporisateur d’huiles essentielles.
Les visiteurs ont droit à un théâtre de marionnettes, des énigmes, des virelangues, une exposition de livres recréée par des élèves de la sixième année et, bien sûr, une étagère de livres pour tous les niveaux.
L’initiative a eu l’effet d’associer la lecture à une récompense. Une enseignante a expliqué que les jeunes avaient hâte qu’arrive leur tour de visiter le salon, comme s’ils avaient hâte à la récréation ou à un spectacle.
«C’est plus confortable. Les fauteuils poires sont un peu plus confortables que les pupitres en classe», ajoute en riant Justin Landry, élève de la sixième année de Pointe-Sapin.
Dans le cadre du salon, les élèves ont eu droit à une présentation de l’écrivaine Diane Carmel Léger, de Memramcook, au début de la semaine.
Celle qui rédige des livres accessibles sur la culture acadienne a parlé aux jeunes du contraste entre ses deux grands-mères une anglophone et l’autre francophone en plus de leur partager des anecdotes de la déportation de 1755.
«Il y avait beaucoup plus d’histoires dans la déportation que je croyais. Je croyais qu’on avait emporté les Acadiens à quelques endroits, mais ils ont été emportés à bien plus de places que je pensais», mentionne Justin Landry.
La séance a été particulièrement appréciée d’Audrey Daigle, élève de la sixième année de Saint-Louis-de-Kent qui a lu «tous les livres» de l’auteur de La Butte à Pétard.
«J’ai trouvé que c’était une belle expérience, j’étais captivée. J’aime beaucoup les livres ancrés dans de vraies histoires. J’ai lu tous ses livres et je les ai adorés. Le fait de savoir ce qui est arrivé dans le passé et de connaître comment les choses se passaient avant, ça m’intéresse.»
En plus du mini salon du livre, une série d’activités ont eu lieu dans le cadre de la Semaine provinciale de la fierté française.
Notamment, des élèves ont lu des faits sur la vie de Mgr-Marcel-François-Richard pendant les annonces du matin à l’interphone.
«En classe, oui c’est calme, mais ici, il y a un élément de confort et d’aise qu’on n’a pas habituellement. Les jeunes voient la visite au salon du livre comme une gâterie. On y est allé en aprèsmidi et les élèves ne voulaient pas s’en aller», mentionne l’enseignante Carole Robichaud Hébert.