| MARDI 27 MARS 2018 Coup de pouce pour la santé mentale des jeunes du N.-B.
L’organisme de gestion de soins de santé Medavie a annoncé lundi son partenariat avec projet de recherche qui vise à améliorer les soins pour les jeunes en matière de santé mentale. Une aubaine pour les responsables du projet, qui espèrent pouvoir ouvrir un nouveau centre d’aide et de soutien dans la province.
L’ancien premier ministre du NouveauBrunswick et président de Medavie, Bernard Lord, a annoncé lundi matin que l’organisme financera à hauteur de 360 000$ sur trois ans le projet de recherche
Ce financement s’ajoute au 1,7 million $ qui avait été accordé sur sept ans, en mars 2015, par la Fondation de la recherche en santé du Nouveau-Brunswick.
Le ministre de la Santé, Benoît Bourque, s’est dit fier de cette annonce.
«La santé mentale des jeunes de notre province, c’est une priorité pour notre gouvernement (...), et je suis content de voir que, même dans le secteur privé, on considère cet élément comme tout aussi important.»
est un projet de recherche au niveau national qui explore de nouvelles méthodes communautaires afin de mieux répondre aux besoins des enfants et des jeunes en matière de santé mentale.
Le projet de recherche, dirigé dans le Nouveau-Brunswick par le professeur en sciences de l’éducation à l’Université de Moncton, Jimmy Bourque, a établi des partenariats avec trois centres communautaires de la province.
L’objectif de ces centres, situés à SaintJean, à Elsipogtog et à Caraquet, est de garantir une prise en charge rapide et un accompagnement de tout jeune confronté à des défis de santé mentale, au travers d’un suivi médical, mais aussi à travers la conduite d’activités ludiques et la rencontre avec d’autres jeunes.
Les méthodes proposées dans les centres sont ensuite évaluées pour comprendre comment façonner au mieux l’aide en direction des jeunes dans le besoin.
«On accueille les jeunes avec leurs défis et besoins dans un cadre qui est plutôt informel», explique Jimmy Bourque. Un cadre informel qui permet de mettre les jeunes en confiance, de les aider dans leurs traitements et, au besoin, de les orienter vers d‘autres structures de santé.
«On donne l’occasion d’interagir avec des conseillers et des gens qui ont de l’information pour offrir du soutien en santé mentale, mais aussi avec d’autres jeunes, qui ont vécu des expériences similaires, qui peuvent aider le jeune à comprendre ce qu’il vit et quels sont les services offerts», ajoute l’enquêteur principal, M. Bourque.
Un modèle «d’accompagnement et de proximité sans jugement» que l’enquêteur principal estime nécessaire. En effet, en matière de santé mentale, selon lui, les jeunes sont régulièrement stigmatisés.
«Le premier niveau, c’est que les jeunes ont du mal à s’admettre et admettre aux autres qu’ils souffrent de problèmes de santé mentale, parce qu’il y a toute cette connota- tion négative qui existe. Il y a un niveau de stigmatisation supplémentaire quand le jeune qui a des problèmes doit être suivi par un professionnel.»
Comme le rappellent les responsables du projet plus de 75% des problèmes de santé mentale apparaissent pendant l’adolescence ou au début de l’âge adulte.
Pourtant, moins d’un quart des jeunes Canadiens confrontés à de tels problèmes reçoivent une aide adaptée.
Des troubles non traités peuvent conduire entre autres à des problèmes d’intégration au système scolaire ou au marché de l’emploi, à de la violence, voire au suicide. La prise en charge des jeunes qui souffrent de troubles mentaux est ainsi primordiale.
Les aides financières nouvellement obtenues permettront de pérenniser le fonctionnement des trois centres déjà existants, et de permettre l’ouverture d’un nouveau. Si aucune décision n’a été prise pour le moment, Jimmy Bourque affirme que quatre communautés ont communiqué leur vive motivation pour héberger le prochain centre.