Acadie Nouvelle

Canadien: Gallagher n’a jamais perdu confiance

- Michel Lamarche

Quand Brendan Gallagher est retourné dans son patelin après l’éliminatio­n du Canadien de Montréal en avril 2017, il savait qu’il venait de vivre une deuxième campagne consécutiv­e parsemée d’embûches. Malgré cela, les doutes et l’incertitud­e n’ont jamais occupé ses pensées et il n’a rien changé à sa façon de jouer, assure-t-il. Ou peut-être un tout petit peu, nuance Claude Julien.

Au fil d’une sombre saison sur le plan collectif, Gallagher aura été l’élément le plus lumineux de la formation montréalai­se. Il a affiché une régularité dans son niveau de jeu qui lui a permis d’éditer une marque personnell­e pour le nombre de buts en une saison, avec 28, et d’en égaler une autre avec son 47e point, samedi. Surtout, la malchance a arrêté de s’acharner sur lui, au point où on l’a vu lors des 76 parties du Tricolore.

«Mon objectif était simplement de faire preuve de régularité et produire dans chacun des matchs, que ce soit en marquant des buts ou d’une autre façon. Dans l’ensemble, j’ai fait preuve de constance et je suis satisfait de ma préparatio­n, de ma routine, et j’ai essayé de ne pas y déroger», a analysé l’attaquant âgé de 25 ans après l’entraîneme­nt de l’équipe lundi matin à Brossard.

S’il peut inscrire deux autres buts d’ici au dernier match du calendrier régulier, Gallagher atteindra le plateau des 30 buts, soit exactement le triple de ce qu’il a réalisé la saison dernière en 64 rencontres.

«L’an dernier, je n’ai pas obtenu autant de buts que je l’aurais souhaité. Ce n’est pas parce que j’avais perdu confiance. J’avais le sentiment de faire exactement les mêmes choses que par le passé, sauf que je n’arrivais pas à déjouer les gardiens et loger la rondelle dans le filet. Cette année, j’ai été plus chanceux.»

Interrogé au sujet de Gallagher, Julien a déclaré que ses performanc­es n’ont rien à voir avec la chance. Aussi, il laisse sous-entendre qu’il a apporté des ajustement­s dans sa façon d’attaquer le filet sans laisser tomber cet aspect de son jeu.

«Cette année, il a passé une saison sans blessure et il démontre ce qu’il est capable de faire, a noté Julien. Un gars qui fonce au filet, qui n’a pas peur d’être autour du filet, va toujours marquer des buts dans le hockey d’aujourd’hui. Je dirais qu’il s’est amélioré (à ce niveau). Avant, on voyait souvent qu’il tombait sur le gardien et ça devenait ennuyant pour son équipe, car les arbitres ont sévi souvent. Maintenant, il est beaucoup plus expériment­é pour se tenir loin de ça tout en continuant d’aller autour du filet. Je ne crois pas que ce soit une année chanceuse. Au contraire, il démontre ce que son jeu peut apporter à son équipe.»

À force de lui demander, le combatif ailier droit a fini par dire qu’il a vécu une saison intéressan­te sur le plan individuel. Mais le portrait global passera toujours avant. Et celui-là est moins réjouissan­t.

«Je suis conscient que les choses peuvent aller dans l’autre direction et pour cette raison, je n’évalue pas mon rendement en fonction des buts ou des points, a-t-il enchaîné. Ce qui compte à la fin d’un match, c’est de savoir si vous avez passé la soirée près de la rondelle, si vous avez été compétitif. Ce sont les aspects sur lesquels je m’attarde. Ce fut une assez bonne année pour moi et le corps a tenu le coup. Mais pour l’équipe, ce fut une campagne décevante parce que nous jouons pour gagner. Et quand vous ne gagnez pas, le reste n’a pas d’importance, car vous quittez toujours l’aréna avec un goût amer à la bouche si vous n’obtenez pas le résultat souhaité.»

 ??  ?? Brendan Gallagher, du Canadien de Montréal, à son endroit préféré, soit devant le gardien de but. - La Presse canadienne: Graham Hughes
Brendan Gallagher, du Canadien de Montréal, à son endroit préféré, soit devant le gardien de but. - La Presse canadienne: Graham Hughes

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