Les Jaguars ont causé toute une surprise!
Tout ce dont les Jaguars de l’école Samuel-de-Champlain de Saint-Jean souhaitaient, c’était de se faufiler jusqu’en finale du Championnat de hockey scolaire masculin A et, peut-être, causer la surprise. Ce n’était toutefois qu’un simple rêve. Le genre de truc qu’on dit avant le tirage d’une loterie. Bref, personne n’y croyait vraiment. Pas même les Jaguars. À vrai dire, cette bannière devait logiquement être remportée par les Nighthawks de Nackawic. D’ailleurs, elle leur était aussi bien dire déjà réservée. Mais voilà, le destin a voulu que David ait raison de Goliath.
Les Nighthawks sont arrivés à Blackville précédés d’une réputation de club invincible. Ils ont tellement fait la loi pendant l’hiver qu’ils ont même remporté le tournoi d’Oromocto. Les Nighthawks étaient le seul club A de l’événement qui ne regroupait que des écoles AA et AAA.
Pour ceux et celles qui se demandent comment on détermine une école A, AA ou AAA, ç’a rapport avec le nombre d’étudiants qu’on y retrouve. Nackawic, donc, est une petite école comme l’est aussi Samuel-de-Champlain.
«Écoute, il n’y a personne qui a pu les battre dans leur conférence (Sud), affirme l’entraîneur-chef des Jaguars, Stéphane Duval. Avant ce week-end, nous les avions affrontés trois fois cet hiver et ils nous avaient plantés 11 à 4, 9 à 4 et 6 à 3.»
Les Jaguars ont non seulement remporté la finale 7 à 4, mais ils ont aussi obtenu leur laissez-passer en défaisant ces mêmes Nighthawks 5 à 3 quelques heures plus tôt, samedi matin.
Comment les Jaguars sont-ils parvenus à causer une telle surprise? Une légère hésitation au bout du fil.
«Croyez-vous au concept du jeu en équipe?, finit par demander Stéphane Duval. Eh bien, les gars ont joué en équipe. Je peux vous dire que nous (les entraîneurs) n’avons pas eu besoin de leur parler avant la finale. Tous les gars savaient déjà ce qu’ils avaient à faire.»
«Notre victoire en matinée a évidemment enlevé beaucoup de pression sur les jeunes. Même que je te dirais que nous étions déjà contents de ce que nous avions accompli. Déjà, nous avions le sentiment que nous pouvions quitter l’aréna la tête haute parce que même là, on se disait que ce serait impossible de battre les Nighthawks deux fois de suite», raconte le fier entraîneur.
«Nous avons finalement décidé de jouer cette finale en nous disant qu’il arrivera ce qu’il arrivera. Les joueurs ont appliqué le plan de match à la lettre et ç’a fonctionné», dit-il.
Après un premier vingt de 2 à 1 en leur faveur, les Jaguars ont explosé avec quatre buts sans riposte au deuxième vingt. Leur meilleure période du tournoi, estime l’entraîneur. Puis, les Nighthawks ont rebondi avec deux buts rapides au début de la troisième pour porter la marque à 6 à 4. Heureusement, les Jaguars ont fermé les livres en inscrivant un septième filet.
Si le voyage de retour et la journée de dimanche ont été euphoriques, la fête s’est poursuivie lundi matin pour les jeunes joueurs des Jaguars. Ils ont été célébrés par le conseil étudiant de leur école. Même qu’ils ont eu droit à de touchants messages de la directrice Lise Drisdelle-Cormier et du directeur athlétique Pierre LeBlanc.
«Il y a de quoi être fier de notre exploit, indique Stéphane Duval. C’est seulement notre deuxième saison de hockey organisé et nous avons déjà une première bannière provinciale. Ça va probablement être difficile de répéter l’exploit, mais nous avons un bon noyau de joueurs pour la prochaine saison.» - RL