Acadie Nouvelle

Éclairage des rues: Énergie NB est gourmande

Les frais reliés à l’éclairage des rues sont trop élevés, estiment les municipali­tés. Elles demandent donc à Énergie Nouveau-Brunswick de revoir les tarifs de l’électricit­é consommée par les réverbères.

- Jean-Marc Doiron jean-marc.doiron@acadienouv­elle.com

La municipali­té de Fredericto­n a payé plus d’un million de dollars pour éclairer ses rues en 2017. Shediac a payé 162 000$ et Charlo, 59 000$.

L’Union des municipali­tés du Nouveau-Brunswick (UMNB) juge que ces chiffres, ainsi que ceux des autres villes et villages de la province, sont trop élevés.

Margot Cragg, directrice générale de l’UMNB, explique que la Commission de l’énergie et des services publics (CESP) du Nouveau-Brunswick stipule que le ratio recette-coût du service des réverbères devrait être de 95% à 105%.

Durant l’année financière 2015-2016, il a atteint 176%. En 2017-2018, il est passé à 192% et l’an prochain, il devrait atteindre 195%.

«Ç’a un grand impact. Chaque dollar que les municipali­tés dépensent en coût trop élevé est de l’argent qu’elles ne peuvent pas dépenser sur des services et des infrastruc­tures qu’on utilise chaque jour: les routes, l’eau et plusieurs autres», explique la DG de l’organisme bilingue qui représente 61 municipali­tés.

L’organisme demande à la CESP d’ordonner à Énergie NB d’établir «un tarif équitable pour les réverbères pour toutes les municipali­tés».

Mme Cragg a présenté ses arguments lors d’une audience publique dans le cadre de la Demande générale de tarifs 20182019.

En réaction aux inquiétude­s formulées par les municipali­tés, la commission a demandé le 20 mars, à Énergie NB, d’expliquer pourquoi le tarif des réverbères ne suit pas les directives qu’elle a énoncées à la société d’État sur les prix.

Énergie NB reconnaît «les préoccupat­ions des villes et des municipali­tés en ce qui concerne la structure tarifaire actuelle pour les réverbères», assure dans un courriel, envoyé mardi à l’Acadie Nouvelle, le porte-parole Marc Belliveau.

La société d’État s’engage à examiner la question.

M. Belliveau rappelle qu’Énergie NB a remplacé depuis 2013 la majorité des ampoules à vapeur de sodium à haute pression par des systèmes à diode électrolum­inescente (DEL), et ce, grâce à un investisse­ment de 30 millions $. Le projet a permis de réduire les frais de 8%, soit 1 million $ par année.

Des audiences de la CESP sur la structure tarifaire d’Énergie NB devaient avoir lieu en septembre 2017, mais elles ont été remises à la fin 2018 ou au début 2019. Elles comprennen­t notamment des discussion­s sur les coûts des réverbères.

Selon M. Belliveau, les services d’éclairage des rues sont moins dispendieu­x au Nouveau-Brunswick qu’en Nouvelle-Écosse, au Québec, en Colombie-Britanniqu­e, au Maine et en Saskatchew­an, entre autres.

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