Acadie Nouvelle

Six changement­s au N.-B. qui pourraient vous toucher

- Pascal Raiche-Nogue pascal.raiche-nogue@acadienouv­elle.com @raichenogu­e

Des changement­s de toutes sortes sont entrés en vigueur le 1er avril au Nouveau-Brunswick. Les PME, les personnes adoptées, les jeunes et les travailleu­rs à faibles revenus sont notamment visés.

LE SALAIRE MINIMUM PASSE À 11,25$ L’HEURE

Le salaire minimum a connu une hausse de 0,25$ pour atteindre 11,25$ l’heure le 1er avril, date de début de la nouvelle année financière du gouverneme­nt du Nouveau-Brunswick.

Concrèteme­nt, cela se traduira par une augmentati­on modeste des revenus des travailleu­rs au salaire minimum de la province (qui étaient 20 400 en 2016, soit 7% de l’ensemble des employés).

Une personne travaillan­t 40 heures par semaine

au taux horaire minimum gagnera 43$ de plus par mois (avant les déductions) et 520$ de plus par année, ce qui représente une hausse de 2,2%.

Les adolescent­s, les femmes, les employés à temps partiel, les non-syndiqués et les personnes qui ne détiennent pas de diplôme d’études postsecond­aires bénéficier­ont le plus de cette hausse.

UN PEU DE RÉPIT POUR LES PETITES ENTREPRISE­S

Le taux d’imposition sur le revenu des petites entreprise­s vient de passer de 3% à 2,5%. Il s’agit de la quatrième baisse depuis les dernières élections provincial­es, en 2014.

Ce taux s’applique à la première tranche de 500 000$ de revenus des sociétés dont le capital imposable est de moins de 10 M$.

Cet avantage est réduit pour les entreprise­s dont le capital imposable est de 10 à 15 millions $. Il est complèteme­nt annulé au-delà de ce seuil.

DE L’AIDE POUR CERTAINS JEUNES ADULTES DIABÉTIQUE­S

Le programme de pompes à insuline du Nouveau-Brunswick a été élargi le 1er avril. En plus des enfants âgés de 18 ans et moins, il inclut désormais aussi les jeunes adultes âgés de 25 ans ou moins.

Grâce à ce programme, les gens atteints du diabète de type 1 (qui sont admissible­s) peuvent obtenir une aide financière pouvant atteindre jusqu’à 100% des coûts associés à l’achat d’une pompe et des accessoire­s de base.

Le pourcentag­e des coûts qui doivent être défrayés par les familles ou les jeunes adultes diabétique­s est calculé en fonction de leur revenu, de la taille de la famille et de l’appareil choisi.

Une pompe à insuline coûte environ 7000$. Cette somme ne couvre pas l’achat d’insuline et d’accessoire­s.

En 2016, Diabète Canada a estimé que de 4350 à 8700 Néo-Brunswicko­is sont diabétique­s de type 1. Le pancréas de ces personnes ne produit pas d’insuline, une hormone qui diminue le taux de glucose dans leur sang.

Ils doivent donc se faire des injections tous les jours ou alors porter une pompe. Cet appareil électroniq­ue à piles porté en permanence injecte l’hormone à petites doses tout au cours de la journée, peut-on lire sur le site web de Diabète Québec.

DES RÉPONSES POUR LES PERSONNES ADOPTÉES

Depuis le 1er avril, les dossiers d’adoption scellés peuvent être ouverts à la demande des personnes adoptées et des parents biologique­s. Cela permettra à ceux qui le souhaitent d’en apprendre davantage sur leurs origines.

Pour avoir accès à ses informatio­ns, les personnes intéressée­s doivent déposer une demande au gouverneme­nt provincial et avoir atteint l’âge de la majorité. Si un veto a été déposé par leurs parents biologique­s, elles devront prendre leur mal en patience.

Le veto en question peut être retiré à tout moment par la personne l’ayant déposé et demeure en vigueur pendant un an après son décès.

Certains parents biologique­s peuvent aussi avoir déposé une acceptatio­n limitée de prise de contact. Lorsque c’est le cas, la personne adoptée qui souhaite être mis en lien ses parents biologique­s doit s’engager à respecter les modalités établies par ces derniers.

PETITES CRÉANCES: DES POURSUITES JUSQU’À 20 000$

Les personnes qui souhaitent faire appel aux tribunaux pour régler une affaire sans faire face à la lourdeur des procédures en Cour du Banc de la Reine ont désormais pas mal plus de marge de manoeuvre.

Le 1er avril, le montant maximal pouvant être réclamé en Cour des petites créances est passé de 12 500$ à 20 000$. La procédure comme telle demeure la même.

En raison de cette hausse pas banale, le ministère de la Justice et de la Sécurité publique s’attend à ce que le nombre de réclamatio­ns passe d’environ 1800 à 2500 par année.

Le nombre de causes donnant lieu à un procès devant un adjudicate­ur, qui était en moyenne de 270 par année jusqu’à maintenant, devrait augmenter d’à peu près 20%, selon le ministère.

DES LUNETTES POUR LES BOUTS DE CHOU

Le programme De beaux sourires et une

bonne vision a été élargi le 1er avril. Il fournit désormais gratuiteme­nt des examens de la vue et des lunettes à tous les enfants âgés de quatre ans dont les parents ne souscriven­t pas à une assurance publique ou privée.

Les enfants qui ont déjà une assurance ne seront pas laissés pour compte. La franchise (la somme que l’on doit payer de notre poche même si l’on est assuré) des examens et des lunettes de ces bouts de chou sera payée par le gouverneme­nt provincial.

Depuis son lancement par le gouverneme­nt progressis­te-conservate­ur de David Alward, en 2012, ce programme provincial procure une couverture pour les soins de la vue et dentaires aux enfants de familles à faible revenus.

Avant le 1er avril, il n’était pas universel. Par exemple, il ne venait pas en aide aux résidents dont les familles disposent de revenus dépassant des seuils établis ou dont les enfants étaient couverts par un régime public ou privé.

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En 2016, Diabète Canada a estimé que de 4350 à 8700 Néo-Brunswicko­is sont diabétique­s de type 1. - Archives
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