Acadie Nouvelle

La France a inscrit 78 000 noms dans un fichier de sécurité

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La France a inscrit les noms de quelque 78 000 personnes qui représente­raient une menace à la sécurité dans une base de données qui doit permettre aux forces de l’ordre européenne­s de s’échanger des informatio­ns concernant les résidants les plus dangereux du continent, soit plus que tous les autres pays réunis, démontre une analyse de l’Associated Press. Un parlementa­ire allemand, Andrej Hunko, a dit que le nombre d’inscriptio­ns françaises témoigne d’une utilisatio­n incorrecte d’un système destiné à surveiller les criminels les plus dangereux. Le système d’informatio­n Schengen (SIS) – qui est distinct de la base de données d’Interpol et qui est aussi beaucoup plus utilisé – constitue la colonne vertébrale de la sécurité européenne. Il permet aux forces de l’ordre de vérifier instantané­ment, par exemple, si un individu est recherché ou manquant, si une voiture est volée ou si une arme à feu a été achetée légalement. Cette base de données a été consultée cinq milliards de fois en 2017. Le système permet aussi une «surveillan­ce discrète» lors de laquelle les forces de l’ordre d’un pays informent leurs homologues d’un autre des activités d’un individu. Le nombre d’événements du genre est passé de 69 475 en 2015 à 134 662 l’an dernier. Tout individu désigné pour une «surveillan­ce discrète» sera immédiatem­ent porté à l’attention des forces de l’ordre s’il est interpellé, ne serait-ce que pour avoir grillé un feu rouge. Le pays qui l’a placé sous surveillan­ce pourra alors demander d’autres mesures, y compris son arrestatio­n sur-le-champ.

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