UNE MANNE POUR LES VILLES
Manger à Fredericton ou à Shediac? Dormir à Moncton ou à Bathurst? Visiter la maison d’Anne aux pignons verts à l’Î.-P.-É ou bien Campbellton, la capitale du saumon?
Si ces questions sont simples, les réponses à ces interrogations sont au contraire le résultat d’un travail des plus complexe et acharné mené par différents intervenants-clés du milieu touristique au Nouveau-Brunswick.
Par exemple, Charlene Fox aimerait voir une agence de voyages ajouter une nuitée d’hôtel à Moncton plutôt qu’à Bathurst, à Halifax ou à Summerside.
«Ça représente des dépenses importantes en hébergement, en carburant, des repas dans les restaurants et des achats de souvenirs à Moncton plutôt qu’à d’autres endroits», illustre la coordonnatrice des ventes et des voyages en groupe à Tourisme Moncton. Les jeux de coulisse et la loi du plus fort semblent de mise dans cette lucrative et convoitée industrie du tourisme.
«Dans un évènement important relié au tourisme comme le salon Bienvenue Québec, la délégation de Moncton effectue de 30 à 45 rencontres formelles en seulement deux jours. C’est vendre Moncton en huit minutes, comme du speed-dating!», raconte Charlene Fox.
Selon l’Association de l’industrie touristique du Nouveau-Brunswick et le gouvernement provincial, le tourisme représente plus de 30 000 emplois directs et près de 9% de la population active de la province.
Les rapports indiquent aussi que les visiteurs dépensent environ 1,3 milliard $ au Nouveau-Brunswick en plus d’ajouter près de 100 millions $ dans les coffres provinciaux en recettes fiscales, ce qui en fait le troisième secteur de services en importance de la province.
Opérations de séduction, visites des différents sites touristiques par des spécialistes des agences de voyages et intense lobbying dans les congrès et foires commerciales sont monnaie courante dans l’industrie touristique, expliquent les nombreux intervenants consultés par l’Acadie Nouvelle.