Acadie Nouvelle

UN RISQUE POUR LES HUMAINS ET LES CHIENS

Le chercheur Gary Conboy, du Collège vétérinair­e de l’Atlantique, se montre un peu moins craintif et alarmant que certains de ses collègues scientifiq­ues.

- Sébastien Lachance sebastien.lechance@acadienouv­elle.com

«Des cas d’infections dans les provinces maritimes par Echinococc­us multilocul­aris n’ont pas été signalés à ce jour et cette région n’est pas considérée comme endémique pour ces parasites. L’espèce la plus préoccupan­te n’a pas été observée plus à l’est que l’Ontario», a expliqué le vétérinair­e de Charlottet­own.

«Malheureus­ement, nous ne connaisson­s pas la réponse à la question de savoir si elle finira par s’étendre aux Provinces maritimes ou si des facteurs inconnus l’empêcherai­t de le faire. Mon niveau d’inquiétude pour notre région augmentera considérab­lement si des rapports semblent montrer qu’il se propage à travers le Québec», a ajouté Dr Conboy.

En entrevue à l’Acadie Nouvelle, le spécialist­e des parasites a de plus indiqué avec certitude que le ver solitaire n’a pas été détecté dans la population de renards roux de l’Îledu-Prince-Édouard.

Le ministère du Développem­ent de l’énergie et des ressources se veut également un peu plus rassurant.

L’unité des Services de laboratoir­e vétérinair­e et pathologie du gouverneme­nt provincial a indiqué que Echinococc­us multilocul­aris n’a toujours pas été détecté à ce jour au Nouveau-Brunswick.

«Il n’y a aucune certitude qu’il apparaîtra ici, mais c’est une possibilit­é, d’autant que de plus en plus de gens se rendent dans des endroits où le parasite est trouvé, et parfois emmènent leurs chiens avec eux», a toutefois reconnu Dr James Goltz, le responsabl­e de l’unité.

«Le laboratoir­e vétérinair­e provincial du Nouveau-Brunswick et le réseau canadien pour la santé de la faune du Collège vétérinair­e de l’Atlantique reçoivent tous les deux des animaux sauvages morts provenant de diverses sources pour examen. Les examens de nécropsie sont complets et systématiq­ues, ils détectent tous les problèmes présents chez les animaux, contribuan­t ainsi à la surveillan­ce des maladies de tous types chez la faune», a ajouté le spécialist­e du gouverneme­nt.

Selon lui, même s’il n’y a pas de programme spécifique au NouveauBru­nswick pour surveiller les parasites dans la faune, il y a beaucoup d’activités qui contribuen­t à élargir considérab­lement les connaissan­ces.

«Au fur et à mesure que de nouvelles maladies continuent d’émerger dans le monde, l’informatio­n pertinente est transmise par les voies appropriée­s afin que les ministères soient au courant et puissent se préparer aux risques identifiés qui pourraient mettre en danger la faune du Nouveau-Brunswick, les animaux de compagnie et la santé humaine», de conclure James Goltz.

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- Archives Selon les vétérinair­es, les coups de langue de chiens et de chats, surtout sur les mains et le visage, doivent être évités afin de ne pas propager Echinococc­us multilocul­aris à l’être humain.

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