UN RISQUE POUR LES HUMAINS ET LES CHIENS
Le chercheur Gary Conboy, du Collège vétérinaire de l’Atlantique, se montre un peu moins craintif et alarmant que certains de ses collègues scientifiques.
«Des cas d’infections dans les provinces maritimes par Echinococcus multilocularis n’ont pas été signalés à ce jour et cette région n’est pas considérée comme endémique pour ces parasites. L’espèce la plus préoccupante n’a pas été observée plus à l’est que l’Ontario», a expliqué le vétérinaire de Charlottetown.
«Malheureusement, nous ne connaissons pas la réponse à la question de savoir si elle finira par s’étendre aux Provinces maritimes ou si des facteurs inconnus l’empêcherait de le faire. Mon niveau d’inquiétude pour notre région augmentera considérablement si des rapports semblent montrer qu’il se propage à travers le Québec», a ajouté Dr Conboy.
En entrevue à l’Acadie Nouvelle, le spécialiste des parasites a de plus indiqué avec certitude que le ver solitaire n’a pas été détecté dans la population de renards roux de l’Îledu-Prince-Édouard.
Le ministère du Développement de l’énergie et des ressources se veut également un peu plus rassurant.
L’unité des Services de laboratoire vétérinaire et pathologie du gouvernement provincial a indiqué que Echinococcus multilocularis n’a toujours pas été détecté à ce jour au Nouveau-Brunswick.
«Il n’y a aucune certitude qu’il apparaîtra ici, mais c’est une possibilité, d’autant que de plus en plus de gens se rendent dans des endroits où le parasite est trouvé, et parfois emmènent leurs chiens avec eux», a toutefois reconnu Dr James Goltz, le responsable de l’unité.
«Le laboratoire vétérinaire provincial du Nouveau-Brunswick et le réseau canadien pour la santé de la faune du Collège vétérinaire de l’Atlantique reçoivent tous les deux des animaux sauvages morts provenant de diverses sources pour examen. Les examens de nécropsie sont complets et systématiques, ils détectent tous les problèmes présents chez les animaux, contribuant ainsi à la surveillance des maladies de tous types chez la faune», a ajouté le spécialiste du gouvernement.
Selon lui, même s’il n’y a pas de programme spécifique au NouveauBrunswick pour surveiller les parasites dans la faune, il y a beaucoup d’activités qui contribuent à élargir considérablement les connaissances.
«Au fur et à mesure que de nouvelles maladies continuent d’émerger dans le monde, l’information pertinente est transmise par les voies appropriées afin que les ministères soient au courant et puissent se préparer aux risques identifiés qui pourraient mettre en danger la faune du Nouveau-Brunswick, les animaux de compagnie et la santé humaine», de conclure James Goltz.